Le secteur de l'éducation, au niveau de la wilaya de Tindouf, semble couver un malaise qui ne date, semble-t-il, pas d'hier. Les plus pessimistes avancent, entre autres arguments, la dégringolade de cette wilaya à la 45ème place au classement national des épreuves du baccalauréat 2004 alors qu'elle occupait, en 2001, la 1ère place. Ceci dit, de plus en plus de voix contestent la gestion du secteur par l'actuel directeur de l'éducation qui, pour rappel, a été nommé en août 1998. La wilaya de Tindouf, une wilaya, il faut le reconnaître, démunie, compte 2 lycées, 8 collèges d'enseignement moyen et 21 écoles primaires et ils sont nombreux parmi ses établissements qui souffrent, semble-t-il, de manque d'équipements, d'encadrement et de ressources humaines. D'ailleurs, sur ce plan, certains gestionnaires « accusent le directeur de l'éducation d'opérer des redéploiements du personnel par décisions, mettant en avant la nécessité de service, sans jamais recourir aux commissions paritaires dûment habilitées. » A titre indicatif, ils citent l'exemple du lycée Mokhtar Belâmache qui reste à ce jour dépourvu d'intendant, de professeurs titulaires et fonctionnant avec une seule femme de ménage et un factotum. Ils citent également l'absence totale de climatisation et d'équipements pédagogiques au point où le personnel a effectué, le jour même de la rentrée scolaire, un arrêt de travail de protestation. Une place peu enviable En ce qui concerne les classes de terminales, certains parents laissent entendre que, sur les 283 élèves qui ont échoué aux épreuves du baccalauréat, quelques-uns seulement ont été admis à redoubler. Cette situation aurait été imposée, semble-t-il, au niveau des conseils de classes pour fonctionner avec des classes réduites et pouvoir élevé le pourcentage des admis en fin d'année. D'autre part, il a été également fait état de l'absence, tout au long de l'année, de cycles de formation et de perfectionnement des personnels, et le budget n'est finalement consommé qu'à hauteur de 20%, les cartes scolaires ne sont, semble-t-il, établi qu'au mois de juillet de chaque année. Le cas du directeur de l'école B'lila qui, à ce jour, fait la navette alors que son logement d'astreinte est occupé par une institutrice, est cité en exemple, etc. En tout état de cause, de nombreux griefs qu'il serait difficile d'énumérer, sont reprochés à l'actuel responsable. Contacté au téléphone, M. Bakli, directeur de l'éducation, réfutera tout en bloc et nous informera : « En ce qui concerne la réadmission des élèves de terminal, cela relève des conseils de classes et des critères d'âge et de moyenne », nous confiera-t-il, avant d'ajouter : « Je n'ai aucun droit de regard sur ce sujet. Pour ce qui est du poste d'intendant resté vacant au niveau du lycée Belâmache, cela relève d'une décision ministérielle applicable depuis deux années, qui stipule la centralisation des activités au niveau d'un établissement ; donc, effectivement, le travail se fait au niveau du CEM Bachir Ibrahimi. Ceci dit, je dispose encore de deux postes vacants faute de candidats. » Ceci étant dit, les protagonistes semblent engagés dans un langage de sourds où chacun campe sur ses positions et ses convictions, occultant systématiquement l'once d'un doute pour qu'un jour, un dialogue serein s'installe pour une meilleure gestion d'un secteur déjà malmené de partout.