Un cafouillis qui n'est pas sans inquiéter candidats au Bac, enseignants et parents d'élèves. Faut-il avancer ou reporter la date des épreuves du baccalauréat? La question demeure sans réponse. Le ministre de l'Education nationale n'a pas encore fixé la date de l'examen du baccalauréat. Enseignants comme élèves sont, pour le moins, dans une totale confusion. Venant de la tutelle, cette situation est d'autant plus grave que cinq ou six mois uniquement nous séparent de cet examen. Prévu initialement pour le 13 juin prochain, le ministre en question a avoué, le 6 décembre dernier, que son département est «en train de réfléchir sur l'éventualité d'avancer ou de reporter la date des épreuves du baccalauréat» qui coïncidera avec le jour du déroulement du premier match de la sélection nationale de football dans le cadre de la phase finale de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Les syndicats et les associations des parents d'élèves ont, semble-t-il, de leur côté, sollicité la tutelle pour une solution qui permettra aux candidats au Bac de suivre les rencontres de l'Equipe nationale. Cependant, cette question semble dépasser le ministre puisque, plus de vingt jours plus tard, aucune date n'a été arrêtée. Que devrait-on penser? Alors que sous d'autres cieux, le planning politique, économique, sportif culturel pour l'année 2010 a déjà été fixé avec des dates et des horaires précis, Benbouzid ne sait plus où donner de la tête. En effet, certains syndicats affirment qu'ils n'ont jamais sollicité le ministre pour le réaménagement de la date du Bac. De plus, ils ont qualifié le fait de chambouler le programme de cette épreuve nationale à cause d'une joute footballistique, d'«insensé». Si changement de la date il y aura, des désagréments en découleront. Ainsi, si la date du Bac est avancée, l'année scolaire, déjà écourtée par plus d'un mois de grève, sera encore amputée de quelques semaines et les programmes seront revus à la baisse. Si, au contraire, la date du Bac est reportée, les corrections accuseront un sérieux retard qui se répercutera incontestablement sur les délais d'inscription à l'université et par là même sur la prochaine rentrée universitaire. Dans un autre volet, le ministre a affirmé jeudi, lors de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale, que tous les établissements scolaires recelant de l'amiante ont été éliminés, notamment dans la wilaya de Djelfa qui compte six établissements éducatifs amiantés. Selon lui, il s'agit de deux écoles primaires, deux CEM et deux lycées. Le ministre a souligné avoir personnellement adressé des correspondances en début d'année scolaire, aux walis concernés, dont celui de Djelfa, en vue de procéder au transfert des élèves des établissements amiantés vers d'autres structures, jusqu'à la finalisation des travaux de réalisation des nouvelles structures éducatives programmées pour la région. D'autre part, le plus ancien ministre en place n'a pas indiqué si, dans d'autres wilayas telles que Sétif, Tizi Ouzou et Chlef, des «vestiges» de constructions scolaires amiantées subsistent toujours. Pour ce qui est de la capitale, une enquête menée en juin dernier par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, Snte, affilié à l'Ugta, a démontré que des traces d'amiante, une matière cancérigène, ont été relevées dans certaines écoles de la périphérie Est d'Alger, notamment à Baraki, Les Eucalyptus, Bordj El Kiffan et Bourouba. Sur cela également c'est motus de la part du ministre. Concernant la violence en milieu scolaire, le ministre a indiqué qu'un décret exécutif élaboré par son département pour la lutte contre ce phénomène se trouvait actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement.