Il n'est plus un secret pour personne que la ville de Mila souffre d'un déficit criard en matière de foncier constructible. Ce constat, qui ne date pas d'aujourd'hui, pousse les responsables locaux à recourir aux terres des communes limitrophes, telles que Zeghaïa, Aïn Tinn et Sidi Merouane, pour l'implantation d'équipements publics et de programmes immobiliers, dont certains sont en souffrance depuis des années. Ainsi, l'idée qui prévaut actuellement consiste en la création de plans d'urbanisme intercommunaux pour contourner le hic généré par le manque de foncier enregistré au chef-lieu de wilaya. Réuni, mercredi dernier, le conseil exécutif de la wilaya a adopté la troisième phase du plan Id'urbanisme intercommunal entre les communes de Mila, Zeghaïa, Aïn Tinn et Sidi Merouane, des localités très proches les unes des autres dans la région comprise entre Oued Rhumel à l'est, et Oued Endja à l'ouest. Rappelons que le plan d'extension de la ville de Mila vers celle de Zeghaïa, à l'ouest, a commencé en 2007, avec la construction d'une partie du centre universitaire de Mila dans la commune de Zeghaïa. La commune de Sidi Merouane, au nord, a concédé, quant à elle, des terres de son agglomération secondaire de Ferdoua au profit d'un programme urbanistique mixte avec la commune de Mila. S'agissant de l'extension de la commune chef-lieu de wilaya vers Aïn Tinn, au sud-est, la direction de l'urbanisme prévoit de «grignoter» environ 913 hectares de terre de cette dernière au profit du plan intercommunal.