Après avoir disparu de vue depuis quatre mois, éloignés et interdits d'accès au siège de l'APC par la coordination des comités de villages de Cheurfa N Bahloul, d'Aït Bouadda, de Flikki, d'Azazga et de Hendou, les élus sont montés au créneau, samedi, en organisant un meeting dans la cour de l'annexe de la maison de la culture «Mouloud Mammeri» à Azazga. Au sein du public, évalué à environ 300 personnes, on a remarqué de nombreux moudjahidine de Bouzeguène, de Yakourene et des autres communes environnantes ainsi que le président du bureau de wilaya de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC). Cette rencontre avec la population aurait été initiée, selon une source sûre, par le wali qui a reçu dernièrement les quatorze élus. Durant le meeting, le maire qui est intervenu en premier a défendu ses 20 premiers mois du mandat électif. Il reconnait qu'il a hérité d'une situation difficile des élus sortants en raison des blocages de l'administration dont ils ont fait l'objet. «Notre assemblé a travaillé en parfaite harmonie avec tous les élus et les délibérations ont été toujours concrétisées à l'unanimité des votes (18 pour une seule abstention)», a-t-il clamé. Successivement, le maire et les élus s'en sont pris au délégués des villages, accusés de tous les maux, qui ont plombé les portes du bâtiment administratif de l'APC, les accusant d'avoir pris la population d'Azazga en otage. «La commission d'enquête de la wilaya composée de 25 personnes a travaillé pendant un mois et n'a rien trouvé d'anormal dans notre gestion qui est très saine», s'est offusqué le maire. Ce dernier ainsi que les élus ont accusé l'Etat d'indulgence voire de complicité. Tous les responsables ont été pointés du doigt, du chef de daïra et wali qui n'ont rien fait pour débloquer la situation. Le maire a par la suite modéré son discours à l'égard du wali le considérant comme une personnalité respectable et honnête. A noter qu'au même moment la coordination villageoise tenait un autre meeting populaire devant l'APC.