Tenu à Tolga du 21 au 24 du mois en cours, le premier salon international de la datte algérienne de Biskra (SIDAB) s'est clôturé, avant-hier, sur une note d'optimisme et de satisfaction exprimés par la majorité des participants. Plus de 150 producteurs de dattes qui ont présenté quelque 200 variétés cultivées dans le Sud algérien, des conditionneurs et spécialistes de la conservation des denrées alimentaires, des transformateurs de dattes extrayant de cette baie des oasis une gamme de produits alimentaires, des cosmétiques, des aliments pour le bétail et des objets de décoration, des organismes étatiques impliqués dans le développement économiques et agricoles et des sociétés étrangères et nationales, faisant dans la fabrication et la vente de matériels et intrants agricoles y ont pris part. Selon les chiffres officiels révélés par Abdelmadjid Khobzi, président de la chambre du commerce et de l'industrie (CCI) des Ziban, organisatrice de l'événement, en collaboration avec la CACI et la wilaya de Biskra, cette édition du SIDAB a reçu plus de 24 000 visiteurs en 4 jours. 57 diplomates de 25 pays étrangers, dont 15 ambassadeurs ont pu découvrir les variétés de dattes algériennes, et les produits qui en sont dérivés comme les jus, le miel, la pâte de datte pour la pâtisserie et à tartiner, des barres énergisantes, le vinaigre, l'alcool chirurgical, la confiture, le café, l'huile, les cosmétiques et des aliments pour le bétail constitués d'un mélange de son et de noyaux de dattes. «Beaucoup de ces visiteurs de marque comme les ambassadeurs d'Italie, du Nigéria et de la Turquie ont émis le souhait de voir ces produits sur les étals des marchés de leurs pays et ont montré leur détermination à œuvrer pour leur importation dans les plus brefs délais», selon notre interlocuteur, qui relève néanmoins que le secteur phoenicicole national souffre encore d'une désorganisation patente, de l'absence de professionnalisme et d'un manque de débouchés pérennes. «Le SIDAB de cette année est d'une excellente facture. Il est le marche-pied pour l'organisation de la filière phoenicicole nationale car il est aberrant que l'Algérie avec son patrimoine de 18 millions de palmiers-dattiers ne tienne que la 8e place des pays exportateurs de dattes alors qu'elle pourrait être la première. Le mal est en nous», a-t-il ajouté. DES AUSPICES PROMETTEURS Relevant que le consortium pour la valorisation et l'exportation des dattes officiellement créé en présence du ministre de l'Agriculture et des autorités locales de Biskra le premier jour du salon, les nombreux contacts établis avec les diplomates étrangers et les attachés commerciaux des ambassades, les potentialités des régions du sud en matière de production de dattes et les facilitations octroyées par l'état pour le développement de la production de dattes et son exportation, poussaient à l'optimisme «pourvu que nous soyons capables de nous fédérer autour d'un projet commun impliquant les ministères de l'agriculture, du commerce, de l'industrie et des affaires étrangères, qui ont démontré à travers la réussite de ce salon une vision commune concernant le développement de la filière phoenicicole revêtant des aspects économiques, socioculturels et touristiques vitaux pour notre pays», tempérera-t-il. Abdelmadjid Khobzi espère que le sud algérien ne soit plus considéré comme une zone infertile et désertée. Il exhorte tous les exploitants agricoles et les investisseurs à consacrer leurs labeurs à la plantation de palmiers-dattiers «car il en va de la survie de notre pays et de son épanouissement futur», conclura-t-il.