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Yémen : Alger plaide pour une solution pacifique
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Publié dans El Watan le 27 - 03 - 2015

Dans une déclaration devant les ministres des Affaires étrangères arabes, réunis à Sharm El Cheikh, en Egypte, dans le cadre du sommet arabe, Ramtane Lamamra a noté que l'Algérie «suit avec une très grande préoccupation et profonde inquiétude les récents développements et évolutions graves au Yémen».
L'Arabie Saoudite a lancé, dans la nuit de mercredi à ce jeudi, une opération militaire au Yémen, baptisée «Tempête décisive». Cette opération implique une dizaine de pays pour défendre le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, contesté dans son pays par les rebelles chiites houthis, et vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher l'avancée du mouvement radical houthi, soutenu par l'Iran. «Le moins que l'on puisse dire est que l'Algérie est restée fidèle à elle-même.
C'est-à-dire contre les solutions militaires, contre les interventions extérieures et surtout pour les solutions politiques, le respect de la légalité internationale», explique Tewfik Hamel, chercheur en histoire militaire et études de défense à l'université PaulValéry-Montpellier 3. «Sa position est équilibrée, mais elle est clairement opposée à l'intervention de l'Arabie Saoudite lorsqu'elle appelle tous acteurs à respecter la "légalité internationale".
L'Algérie est très légaliste sur le plan international. Alger ne peut pas soutenir une intervention militaire sans l'aval de l'ONU et du Conseil de sécurité», précise-t-il.
Réconciliation nationale
Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a déclaré que la récente détérioration de la situation sécuritaire au Yémen «nous interpelle et nous préoccupe grandement. Nous sommes convaincus qu'il n'y a pas d'alternative au dialogue et le règlement pacifique est un impératif. Il est nécessaire de consacrer l'unité et de s'orienter vers de nouvelles perspectives dans un cadre démocratique qui consacre la concorde et le dialogue entre belligérants yéménites appelés à resserrer les rangs face au terrorisme.» L'Arabie Saoudite a rassemblé une coalition d'une dizaine de pays dont les Emirats arabes unis (sauf Oman), le Koweït, le Qatar, la Jordanie, le Maroc.
Le Pakistan étudie la possibilité de se joindre à la guerre contre les Houthis. Les Etats-Unis de leur côté apportent un soutien logistique et en renseignement à l'opération. Rabat participe avec des avions. Mercredi, le Maroc a exprimé sa pleine solidarité avec Riyad. Le Maroc condamne, par ailleurs, indirectement les milices houthies, soutenues par l'Iran, et les accuse de vouloir «torpiller les acquis du dialogue national yéménite» et à «porter atteinte à la légitimité».
Le président Hadi s'était réfugié à Aden après la prise de Sanaa, début février, par les rebelles soupçonnés de liens avec l'Iran chiite et l'ex-président Ali Abdallah Saleh, poussé en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir. Le chef de la diplomatie du Yémen, Ryad Yassine, a estimé mercredi que «la chute d'Aden aux mains des Houthis marquerait le début d'une profonde guerre civile».
EMANCIPATION
L'Iran, de son côté, a réagi en condamnant cette «agression militaire», selon le président iranien, Hassan Rohani. Plus tôt hier, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, avait dénoncé une «démarche dangereuse violant les responsabilités internationales et la souveraineté nationale». Cette action militaire va «encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d'un règlement pacifique des divergences internes au Yémen».
Dans le même sillage, le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, a condamné l'intervention, hier, la qualifiant d'«agression américano-saoudienne» et appelant le royaume à cesser «immédiatement» ses opérations, selon un communiqué. Selon Tewfik Hamel, «l'émergence de l'Iran comme une puissance régionale aura des implications profondes sur la géopolitique régionale. Les rapports de forces et les équilibres régionaux seront bouleversés. Mais aussi les structures de pouvoir en sein même de certains Etats de la région en particulier là où existe une présence chiite.»
«L'affirmation de l'Iran au niveau régional aurait un effet d'assurance pour les chiites dans d'autres pays, notamment ceux du CCG, qui ont toute les raisons de contester les régimes en place. L'inquiétude des pays du Golfe est qu'un Iran sûr de lui encouragera les chiites dans leur émancipation», explique-t-il.
RIVALITES
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, a exprimé le «soutien total» de l'organisation à l'intervention militaire conduite par l'Arabie Saoudite. «C'est une opération contre des cibles appartenant aux Houthis qui ont mené un coup d'Etat», a jugé Al Arabi, durant une réunion des chefs de la diplomatie arabes préparant le sommet annuel de la Ligue, qui doit s'ouvrir demain à Charm El Cheikh. «Les enjeux au Yémen dépassent le Yémen.
Le conflit est exacerbé par les rivalités régionales, notamment entre l'Iran et l'Arabie Saoudite. Les puissances extérieures (...) ne sont pas étrangères à ce conflit. Il y une nouvelle dynamique régionale en cours, dont les contours restent flous. Les alliances risquent d'être bouleversées. L'évolution des négociations sur le nucléaire iranien seront déterminantes», conclut Tewfik Hamel. Par ailleurs, les chefs de diplomatie arabes réunis hier en Egypte ont approuvé un projet de force militaire conjoint.


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