Il n'y a pas de «problème de remboursement de la part des jeunes entrepreneurs», a déclaré Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors du Salon national de l'emploi (Salem 2015) ouvert hier au Palais des expositions, Pins maritimes, à Alger. Selon un document remis à la presse, le taux de recouvrement des crédits contractés par les jeunes est de 65%. Parmi les secteurs financés figurent l'agriculture et la pêche avec 54 080 projets et 134 707 emplois au démarrage, le BTPH avec 34 121 projets et 106 490 emplois au démarrage, l'industrie et la maintenance avec 34 870 projets et 100 778 emplois au démarrage et les TIC avec 8676 projets et 23 190 emplois au démarrage. Les organisateurs s'attendent à la même affluence que la précédente édition. Le Salem 2014 a enregistré plus de 105 000 visiteurs, soit 15 000 par jour. Ils profitent des ateliers sur «l'accompagnement à l'élaboration de CV et lettre de motivation» et «l'entrepreuneriat, le cadre institutionnel et l'utilisation de la pré-inscription en ligne». M. El Ghazi a annoncé à cette occasion la mise en place de partenariats avec plusieurs secteurs, comme l'agriculture, les TIC et la culture, pour encourager la création de micro-entreprises et leur dotation de plan de charge qui leur permet de prospérer et de créer de l'emploi. Questionné sur le manque de main-d'œuvre dans le secteur du BTPH, M. Bedoui a affirmé que «74 000 jeunes ont été formés en 2014. Il y a un grand engouement pour plusieurs métiers. Nous allons ouvrir des sections dans les métiers de l'agriculture, un lycée agricole a été inauguré à Mascara et d'autres sont prévus à Oued Souf, Aïn Defla et Khenchela. Nous faisons des efforts pour rattraper le manque. Concernant la plomberie, la section est complète». Le slogan de cette cinquième édition est «La formation, clé pour l'accès à l'emploi». C'est une occasion pour Mohamed El Ghazi de tenter de convaincre que les dispositifs adoptés jusque-là ont été efficaces. Il en veut pour preuve la participation de 300 microentreprises créées au niveau des 48 wilayas dans le cadre des dispositifs Ansej et CNAC employant actuellement 3251 travailleurs. Une analyse que partage Nordine Bedoui, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, présent lors de l'inauguration. «Beaucoup de microentreprises présentes à ce Salon sont issues de la formation professionnelle. Ces entreprises sont un exemple pour les jeunes», a-t-il estimé. M. Bedoui a annoncé, à cette occasion, que le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC) va dorénavant financer des opérations de formation au profit des microentreprises qui ont embauché moins de 20 employés. Cette mesure entre dans le cadre de l'apprentissage et de la nouvelle démarche du gouvernement qui veut faire des entreprises et unités industrielles des espaces de formation par excellence. Le ministre avoue que «cette culture manque chez nos entrepreneurs. Il faut qu'elle s'ouvre davantage».