C'est aujourd'hui que s'ouvrira un nouveau procès de Rachid Aouine au niveau de la cour de Oued Souf. Militant au sein de la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), il a été condamné en première instance, le 9 mars dernier, à 6 mois de prison ferme, sous le chef d'inculpation d'«incitation à attroupement», selon l'article 100 du code pénal. Il avait écrit, début mars sur sa page facebook, que «les policiers licenciés en octobre 2014 doivent soutenir et rejoindre le mouvement de contestation anti-exploitation de gaz de schiste». Dans une lettre écrite par le père de Rachid Aouine et adressée à la présidence de la République, la famille demande la libération de Rachid. «Les accusations portées contre Rachid sont infondées», peut-on lire. La famille rappelle que le militant a démontré son patriotisme à plusieurs reprises, notamment en dénonçant le trafic de gaz vers la Tunisie. De son côté, l'Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), considère, dans un communiqué, que «les autorités algériennes détiennent Rachid Aouine injustement, pour ses activités de dénonciateur des actes de corruption». L'ANLC estime qu'il a été «jugé sur ses opinions et que ces poursuites sont une pure machination du pouvoir pour faire cesser tout acte de dénonciation de la corruption». L'association observe, dans le même sillage, «une répression croissante du pouvoir algérien envers les dénonciateurs». L'ANLC demande «en urgence de se mobiliser et d'agir à toutes les ONG, politiciens, journalistes, pour une libération rapide de Rachid Aouine incarcéré injustement». Notons que Rachid Aouine observe une grève de la faim depuis sa détention. Son état de santé s'est détérioré, affirme le collectif d'avocats chargés de sa défense.