Dans une déclaration adressée hier au wali de Constantine, six élus de l'APC se désolidarisent du maire Seifeddine Rihani et sa position affichée au lendemain de la session de l'APW du 30 mars dernier. Ce jour-là, Hocine Ouadah avait dressé un constat accablant de la gestion de la commune mère et blâmé le P/APC et son staff pour leur inconséquence. Une salve à laquelle Rihani avait répondu le lendemain sur les colonnes du journal An Nasr en défiant le wali et en l'invitant à fournir les preuves de ses accusations. Pour le détail, le wali avait signalé les retards dans la réalisation des projets de développement, notamment ceux qui ont trait à l'amélioration urbaine au centre-ville, des retards qui ne s'expliquent pas, selon lui, si ce n'est la volonté de pousser l'administration à octroyer les projets de gré à gré, sous prétexte de l'urgence, sachant, a-t-il dit, ce qui peut se cacher derrière une telle volonté. «Dans ce cas, je ne donnerai pas d'argent et in n'y aura pas de gré à gré», a menacé Ouadah. Le wali avait aussi cité l'exemple du retard des travaux de réaménagement de la gare routière est, les tergiversations qui ont mené au sinistre du marché Bettou, le non-paiement des entreprises de nettoyages, autant d'exemples qui démontrent l'incompétence de l'assemblée. Dans le document, dont El Watan a été destinataire d'une copie, les élus Toufik Laaroussi, El Hachemi Maarouf, Mohamed Rira, Tahar Nouar, AbdelouahabSouissi et Moudir Barka se sont déclarés non concernés par la réaction du maire et rappellent qu'ils avaient dénoncé auparavant «les comportements irresponsables et non justifiés du P/APC, dans tous les domaines et depuis son installation à la tête de l‘assemblée». Les signataires qui affirment avoir informé les autorités centrales, notamment le ministère de l'intérieur, sur l'état de délabrement de la ville de Constantine et les dépassements et orientations préjudiciables du maire. Leur position, comme l'a déjà rapporté El Watan, a abouti à deux plaintes déposées à l'encontre du maire, la deuxième pour l'octroi illégal d'un permis de construire pour une promotion de 32 villas, contre l'avis des services techniques de la commune, et la deuxième pour une affaire de faux et usage de faux suite à une délibération de l'assemblée.