Samedi Sellal affirme que 20 000 migrants clandestins sont en Algérie. S'il s'intéressait au nombre de clandestins algériens à l'étranger, il comprendrait le malaise que nous vivons tous. Le même que celui de Mensara qui invite «le gouvernement à dire la vérité sur le gaz de schiste». Antinomique, presque autant que le fait que 2000 mosquées soient en construction dans le pays, mais que les valeurs de l'islam se perdent au profit de l'extrémisme à la Hamadache. Dimanche Alger rapatrie 160 Maghrébin résidant au Yémen, avec des bâtons dans les roues de Riyad. Mais qu'importe, la réconciliation se fera autour d'une partie de chasse dans le Sud, et la fierté au placard. Triste pays. La preuve, c'est Grine qui inaugure le Centre international des journalistes pour Constantine, capitale de la culture arabe. Quid des journalistes étrangers qui attendent encore leurs documents pour travailler, à une semaine de la manifestation ?
Lundi Les autorités font une rafle de 496 migrants illégaux, il a suffi que Sellal parle. D'ailleurs, il serait sur tous les fronts pour ficeler la LFC de l'année. Au menu, coupes budgétaires, réduction des importations et osons le gros mot : austérité. A trop y travailler, il laisse ses ministres se débrouiller seuls. Bengherbrit affirme que «l'épreuve du bac ne changera pas», alors que Tahmi est au Caire pour défendre la candidature de l'Algérie pour la CAN-2017.
Mardi Au Caroubier, un terrain mystérieusement cédé par l'administration à Haddad fait polémique. Bien sûr, nous n'en saurons pas plus, opacité et obscurité obligent. Dans la nuit, un homme tue sa sœur. Un déshonneur pourtant encore appelé crime d'honneur. Loin des considérations d'une société malade, honneurs et lauriers pour Lamamra, qui jouit de «toute la confiance» du Mali pour sa médiation. Il pourra aller à Paris et Washington, faire le show, le cœur léger.
Mercredi La Constitution serait arrivée sur le bureau de Bouteflika et devrait bientôt être débattue, ce qui pousse l'opposition à vouloir resserrer les rangs en proposant une feuille de route, une énième. Pas sûr que cela intéresse les Algériens. En revanche, l'organisation de la CAN-2017 qui échappe à l'Algérie, ça, c'est un crève-cœur. On aurait presque autant de peine pour Raouraoua que pour les Libyens, qu'Alger s'apprête à isoler par un mur le long de la frontière.
Jeudi Le soufflet de la CAF passe mal, Tahmi se dit «choqué que le meilleur dossier n'ait pas été retenu». L'argent ne fait pas tout. On pourra toujours se consoler en sachant que «les plans logements de l'Algérie valent ceux de plusieurs pays réunis», la blague est signée Sellal, qui n'en rate pas une pour nous faire rire. C'est déjà ça. Le Lamamra Show, lui, s'invite à Washington où il loue «la coopération sécuritaire» avec les USA. Un humour plus subtil.