Vingt-CINQ ans après la tenue de la Coupe d'Afrique des nations en Algérie, en 1990, qui a été marquée par un double succès, validé par une organisation plus excellente et couronné d'un titre continental arraché de haute lutte par les protégés de Kermali dans un stade 5-Juillet explosif de joie, les Algériens dans l'attente de la tenue de ce grand événement footballistique dans notre pays en 2017 ont eu droit à un énorme échec. Au dossier «solide» clamé sur tous les toits par le représentant de la République, le ministre des Sports, Tahmi, aux promesses euphoriques des promoteurs inconnus de la candidature algérienne, la réponse a été cinglante. Soit une gifle humiliante qui a entaché le label Algérie par la faute des responsables incompétents, inexpérimentés, vantards qui doivent tous être démis et disparaître à jamais du mouvement sportif national. Au Caire, ce n'est pas seulement la défaite du football national, mais celui de l'Algérie, qui voit tous les efforts de notre diplomatie et les sacrifices du président de la République, auquel on a assené un coup de poignard dans le dos, honteusement trompés. Couronné et félicité par les diplomaties et institutions internationales pour les efforts de l'Algérie dans ses médiations et positions pour des dossiers sensibles, l'échec de la candidature à la CAN-2017 vient oblitérer cette visibilité positive et sérieusement entacher notre image. Face aux potentats de la CAF et de l'empereur Hayatou, les responsables sportifs se sont rendus au Caire avec beaucoup d'arrogance, de morgue arguant d'un dossier en béton. Oubliés les échecs du passé, celui par exemple de 1988 qui a vu Hayatou intronisé comme nouveau président de la CAF et dont la première décision a été de détourner l'organisation de la CAN-88 d'Alger vers Rabat sur la base d'arguments sonnants et trébuchants. L'argent, les finances, les sponsors, les droits de télévision sont devenus les rois de la CAF dont Hayatou et ses pairs sont devenus des affidés rompus aux privilèges, aux hôtels luxueux et aux enveloppes garnies. Cet échec doit entraîner des mesures draconiennes. De l'identification de ceux qui ont préparé le dossier jusqu'aux membres qui se vautrent au nom de l'Algérie dans les arcanes de la CAF et de la FIFA, ainsi que d'autres fédérations internationales. Ensuite revoir les relations avec la CAF. Il est incompréhensible que l'Algérie, un des membres éminents de la CAF qui est une des colonnes vertébrales de cette institution continentale en participant à toutes les coupes et championnats d'Afrique et en occultant les différentes finales à Tchaker sans aucune défaillance, se voit «arquebouter» par les membres de l'exécutif au profit du Gabon qui a pourtant organiser la CAN 2012. Quid du lobbying algérien ? La réponse est toute simple. A la naïveté sportive et aux promesses de Gascon est préférée la force de l'argent. Et pourtant le dossier Algérie présenté presque clandestinement aurait pu être soutenu par des compétences nationales et une presse algérienne offensive qui a gagné, entre autres, la bataille d'Oum Dorman en soutenant les Fennecs et en menant une campagne exemplaire face à des médias égyptiens hystériques. Il ne reste que les yeux pour se lamenter et à s'accrocher aux protégés de Gourcuff qui iront au Gabon à condition d'éliminer de modestes adversaires, Seychelles, Lesotho, Ethiopie, qui auront à cœur de nous battre. Eux aussi, rêvent de se payer un mondialiste et d'envoyer définitivement notre football en enfer. L. F.