L'intégration de l'approche participative dans la gestion des affaires et des relations avec les administrés passe aussi par l'information. C'est ce qui ressort de la réunion sur la démocratie participative organisée, mercredi, à la wilaya pour relayer la directive présidentielle émise à ce sujet. «D'énormes efforts de développement sont consentis par l'Etat mais les citoyens ne sont souvent pas mis au courant», déplore le wali d'Oran, Abdelghani Zalane, en s'adressant aux élus et administrateurs locaux (chefs de daïras, SG d'APC, présidents de commissions techniques, etc.) à qui sera confiée la tâche d'appliquer la directive présidentielle émise dans ce sens. Il s'agit en résumé d'élargir la concertation aux notables des villes et des localités, aux faiseurs d'opinion mais aussi de faire participer la jeunesse représentative d'une génération ayant des besoins nouveaux. Des campagnes de sensibilisation, déjà entamées au profit des présidents d'assemblées de wilayas (regroupements à Alger et à Sétif), seront bientôt élargies pour toucher graduellement l'ensemble des intervenants. «Il arrive que des citoyens sortent manifester dans la rue pour exiger la concrétisation d'un projet donné alors que la procédure était déjà entamée et le début des travaux imminent», explique-t-on au sujet de l'importance de la concertation. De manière plus générale, «il s'agit, tel qu'exprimé par Abdelhak Kazi Tani, P/APW, d'éviter les erreurs commises par certains pays de la région dont le mutisme envers leur populations a engendré de graves événements». Cependant, hormis ce clin d'œil à l'aspect purement politique, ce sont les considérations liées au développement local et à l'amélioration du cadre de vie des citoyens qui ont été exprimées dans la salle. «Certains projets initiés suite à une consultation de la société civile ont bien réussi mais d'autres, parce qu'ils ont été décidés de manière unilatérale, souvent par souci d'appliquer un ordre comme le programme des 100 locaux par commune, se sont avérés complètement inutiles», avoue le chef de l'exécutif espérant qu'avec les nouvelles démarches préconisées, «chaque dinar dépensé ait un effet direct et positif sur la vie de la collectivité». La wilaya d'Oran énumère 1391 opérations entrant dans le cadre du développement local entre plans sectoriels et PCD (plans communaux). Des projets d'envergure tels la réalisation de la route du port qui permettra à terme de se débarrasser du problème des poids lourds qui encombrent la circulation (48 milliards de DA) ou le projet d'assainissement qui fera en sorte qu'aucune goutte d'eau usée ne sera déversée en mer ont été donnés à titre illustratif pour montrer la caractère social de la République algérienne. L'argument consiste à dire que les financements des projets sont puisés directement du trésor public et non des banques comme c'est le cas ailleurs.