Après la note adressée par le ministre du Commerce au Centre national du registre de commerce (CNRC) en février dernier, donnant instruction de ne plus demander d'autorisation préalable pour exercer la vente en gros de boissons alcoolisées, les partis islamistes ont mené une rude campagne contre Amara Benyounès. Ce qui a poussé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à geler cette note. Le président de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Hamani Ali, a déclaré : «M. Benyounès a remis les choses à leur place, contrairement à ce qui se dit autour du sujet, car il a annulé la décision de son prédécesseur qui était illégale», ajoutant que le décret n°75-59 du 29 avril 1975 relatif à la réglementation administrative des débits de boissons est toujours en application et n'a pas été annulé. Au sujet de la décision de M. Sellal, qui a ordonné de «geler» la note du ministre du Commerce, M. Hamani a affirmé : «Nous sommes d'accord pour qu'ils approfondissent l'étude de la question, mais ils doivent donner une réponse légale, qui permet une application stricte d'une instruction émanant des hautes autorités de l'Etat. Il ne faut pas laisser les gens user et abuser de leurs postes de responsabilité. L'Etat est souverain. Qu'ils assument. Il faut que chacun, en fonction de ses convictions, intervienne dans ce débat qui reste ouvert, tout en respectant les avis des uns et des autres.» La position de l'APAB «est la même que celle du ministre du Commerce. Nous portons à votre connaissance que notre position a été largement diffusée dès l'annonce de cette instruction, en 2006, et nous l'avons portée à la connaissance des ministères concernés, à savoir ceux de l'Intérieur et du Commerce», a conclu M. Hamani.