Les licences d'importation, dont une loi sera soumise prochainement à l'Assemblée populaire nationale (APN), ne concerneront que les produits qui alourdissent fortement la facture des importations, a affirmé, hier, le ministre du Commerce, Amara Benyounès. «La quasi-totalité des produits importés ne sera pas touchée par les licences d'importation, mais tous les grands postes, sans exception, seront concernés», a fait savoir le ministre lors d'une réunion avec le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, et des représentants du patronat, consacrée à la promotion des produits nationaux. Ces licences «ne toucheront que les produits qui nous coûtent cher, extrêmement cher pour la balance commerciale», a-t-il insisté, citant l'exemple du ciment et des véhicules. Il a également indiqué que cette mesure concernerait les biens de consommation finaux qui représentent le tiers de la facture des importations. «Nous connaissons tous la structure de nos importations : un tiers représente les biens d'équipements, un tiers les matières premières et un tiers les biens de consommation», a expliqué M. Benyounès ajoutant que c'est sur cette troisième catégorie que le gouvernement va intervenir pour «maîtriser» les importations.