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Passion ou moyen de subsistance ?
Les algérois et la pêche à la ligne
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2006

Que cela soit à Déca-plage, à la Côte rouge aux alentours du port d'Alger, à Qa'a Essour ou sur le front de mer de Bologhine, le pêcheur à la ligne s'adonne à ce loisir avec plaisir. Histoire de joindre l'utile à l'agréable au moment où d'autres en font un métier ou juste pour arrondir les fins de mois.
Les meilleurs coins sont repérés pour y caler leurs gaules. Des lieux qui, pour certains, deviennent leur pêche gardée. La bonne prise, paraît-il, se fait dans certaines heures et dans les environs des rochers, servant de « balise » que les habitués connaissent assez bien. Nous arpentons le boulevard Front de mer de Bologhine en quittant R'mila dont l'enrochement en proéminence fait office de digue sur laquelle sont agglutinés quelques pêcheurs à la ligne qui semblent dérangés par un essaim de baigneurs adolescents gouailleurs et frénétiques. Plus loin, le quartier ex-Malakoff, porte littorale ouest qui s'ouvre sur Laâyoun et l'Eden-Plage dont les panonceaux signalent que la baignade est interdite. Cela n'empêche pas les gosses de barboter et de piquer une tête à partir des rochers sur lesquels quelques cabanons résistent encore à l'usure du temps. D'autre plages parsèment ce boulevard comme les Deux-Chameaux où un cloaque d'eaux usées renseigne sur la présence d'une canalisation d'égout apparente sur laquelle une nuée de pêcheurs s'escriment avec leur canne. Une eau quasi bourbeuse prisée, selon les pêcheurs, par une espèce de poissons. Par dessus la rambarde du boulevard, les lancers de ligne ne se font pas rares. Et chacun va avec sa technique et son tour de moulinet. Redouane, Chafik et Mohieddine, trois frères, sont là depuis trois heures, affairés à titiller le produit de la mer. Ils triturent leur moulinet avant de mettre en « branle » leur canne à pêche. En ce mois aoûtien, le soleil darde ses rayons, mais ils ne semblent point dérangés, sinon par la rivalité d'autres pêcheurs qui viennent s'installer près d'eux. Non loin des rivages, des pêcheurs sur leur felouque tanguent sur les flots ça et là. Ceux-là mêmes qui « utilisent des filets dont la petite maille, barre la route au poisson », lancera Mustapha, un habitué des lieux. Il connaît sur le bout des doigts les endroits poissonneux. Il se passe de la canne et du moulinet, se contente juste d'un bout de liège pour enrouler le fil au bout duquel sont accrochés l'hameçon et le plomb. Sid-Ali, accroupi sur un rocher à Laâyoun, taquine « son goujon ». « La prise (el mess) est moins bonne aujourd'hui », dira-t-il. Notre halte semble une poisse, semble dire notre bonhomme dans son for intérieur. Il décide de lever l'ancre. « Ca me suffit pour aujourd'hui », marmonne-t-il non sans fulminer contre les pêcheurs artisanaux qui empêchent le petit poisson de venir s'aventurer près du rivage. « Ils utilisent le petit maillage, et ils ne nous laissent que des miettes à prendre », renchérit un autre qui vient d'accrocher une petite pièce, une demoiselle, comme il est dit dans leur jargon. Il en est ainsi avec la pêche qui, si pour certains constitue un moyen d'évasion et de farniente, pour d'autres, c'est une occasion de se faire un peu de « blé », particulièrement les jeunes qui arpentent ce boulevard Front de mer pour proposer un appât de fortune : « La douda (ver) qu'ils refilent dans un bas de laine aux pêcheurs à raison de 200 DA. Elle est recueillie sur la partie immergée du rocher ou au fond de l'eau », nous confie un ancien pêcheur qui tient une échoppe érigée en contrebas du boulevard sur la plage l'Eden. Il est presque 19 h et le soleil s'apprête à « plonger » dans l'horizon moutonneux qu'enjolivent des couleurs vespérales. Nous prenons congé du groupe qui semble médusé par le doux clapotis que produit le ressac. Au loin, une nuée de mouettes valsent autour d'un chalutier qui regagne le port et la chaîne de froid avant de meubler, le lendemain, les étals de la poissonnerie dont la mercuriale se veut toujours hors de portée des bourses moyennes.

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