Une rencontre dédiée à la mémoire du moudjahid Messaoud Boudjeriou, sous le thème «Constantine durant la guerre de libération, El Fida et ses objectifs», a été animée hier à la salle des conférences de l'université Emir Abdelkader. La rencontre coïncide avec la journée du Fida, célébrant le martyr de Messaoud Boudjeriou, dit Si Messaoud El Qsentini, ancien chef de la zone 5 de la wilaya II historique, et responsable du réseau du Fida dans la ville de Constantine, tombé au champ d'honneur le 28 avril 1961, après un violent accrochage avec les forces de l'armée française au sud du massif de Collo. «Si Messaoud est mort quand j'étais en prison pendant une année. Pour qu'il se rende, le capitaine français chargé de torturer les moudjahidine a saisi mon mari pour lui annoncer mon arrestation, alors il lui a répondu par une lettre sur laquelle était dessiné le drapeau algérien : vous pouvez tuer mon père, ma mère, ma femme, mes enfants, toute ma famille s'il le faut, je ne reviens jamais sur mes décisions. Ma mère c'est l'Algérie, mon père c'est le drapeau algérien qui flottera dans l'avenir sur mon pays. Vive l'Algérie libre et indépendante. En 1961 on m'a annoncé sa mort», nous a déclaré sa veuve. Cette dernière déplore la méconnaissance de l'histoire de la résistance à Constantine durant la révolution. «L'histoire de l'Algérie et des martyrs, surtout Constantinois, est marginalisée particulièrement dans la manifestation de la culture arabe. On parle des autres pays et on ne parle pas de notre histoire».