Pour concrétiser ces objectifs, une opération de révision des plans d'occupation du sol (POS) a été lancée il ya près de quatre années. Initiée par la direction de l'Urbanisme, cette opération qui accuse un retard, devrait toucher 414 POS répartis sur les 26 commues de la wilaya. Actuellement, l'étude de révision a été lancée pour 170 POS seulement, alors que 111 attendent l'approbation des services concernés. 28 autres POS seront lancés prochainement. La lenteur des procédures de révision des POS donne l'occasion au détournement du foncier et aux transactions douteuses surtout que des terrains acquis au niveau de ces POS et sur lesquels des projets immobiliers et autres sont érigés, ce qui s'avère difficile à maîtriser. Le plan d'occupation des sols est l'expression du droit des sols, encadrant la majorité des autorisations de construire et une bonne part des interventions sur l'espace bâti naturel. Il est aussi devenu au fil des temps et des évolutions législatives et institutionnelles l'outil de référence dont disposent les élus locaux pour leurs politiques de développement et de protection du domaine public. C'est dans cette optique que la tutelle a incité les responsables concernés à activer la révision et relancer des outils d'urbanisme et à leur tête les POS et les PDAU (plan directeur d'aménagement urbain). Pour les PDAU, deux ont été approuvés par la wilaya et six autres sont en cours d'étude. De l'avis de bon nombre d'urbanistes et d'élus, ces responsables doivent se pencher sérieusement sur ce dossier car il y a urgence en la matière. Selon certaines sources, certains POS sont à l'arrêt pour des raisons liées à des pièces juridiques. Au vu de l'importance de ces POS, en tant qu'instruments d'urbanisme permettant la gestion de l'espace, il est impératif qu'ils soient approuvés pour pouvoir maîtriser la gestion des espaces par le biais des actes d'urbanisme.