De nombreuses carences ont été soulevées dans la conception et la gestion des Plans directeurs d'aménagement urbain (PDAU) et les Plans d'occupation des sols (POS) par certains chefs de daïra et le secrétaire général de la wilaya, lors du conseil de l'exécutif qui s'est tenu mercredi dernier. Le chef de daïra de Tizi Ouzou s'est plaint des « lourdeurs dans l'étude du POS au niveau de la nouvelle-ville. Cela nous empêche d'entamer le programme d'aménagement de cette partie de la ville ». Le chef de daïra de Tigzirt a déploré, la révision du POS de la ville côtière après l'installation de chaque nouvelle assemblée communale. Le wali de Tizi Ouzou et le directeur de l'urbanisme ont estimé qu'il est anormal de procéder à la révision du POS tout le temps, d'autant que cette opération coûte énormément d'argent à l'Etat. Le montant qui a été consacré pour les études des PDAU et les POS inscrites pour l'année 2006 sont respectivement de 18 et 22 millions de dinars. Dans certaines localités, à l'exemple d'Illilten et d'Imsouhal dans la daïra d'Iferhounène et le chef-lieu de Makouda, aucune opération d'étude du POS n'a été inscrite jusqu'à ce jour. Le wali de Tizi Ouzou, M. Mazouz, a jugé que la situation de la gestion de ces plans est « anachronique ». Selon lui, le problème réside dans le choix des bureaux d'études et les retards enregistrés dans l'élaboration du POS. « On inscrit le POS pour se prémunir contre la gestion anarchique de l'espace », a-t-il souligné. La commune d'Aït Yahia Moussa n'a pas bénéficié, elle aussi, d'une inscription au POS et au PDAU. Selon le chef de daïra de Boghni, le PDAU est complètement saturé. Il a été approuvé en 1995. Il y a des citoyens qui ont des certificats de possession sur des terrains non urbanisables dans le cadre de ce plan. L'importance de ces plans n'est pas à démontrer. Aussi, le wali, a-t-il préconisé l'association de l'université, les comités de quartiers et les citoyens en général dans la collecte de l'information pour les besoins de ces études qui est une nécessité. Car, cela est déterminant pour la réussite des plans d'aménagement urbain dans la région. La mauvaise réalisation des plans d'occupation du sol est, à chaque fois, à l'origine de l'intervention de la commission de wilaya dans le choix des terrains pour la réalisation des différents programmes de développement. Le secrétaire général de la wilaya a, lui aussi, relevé d'autres anomalies relatives au « non-respect des instruments d'urbanisme, la construction des habitations rurales dans des zones non urbanisables, ou sur des terrains à haut risque de glissement ». Le nombre d'études inscrites pour les POS à l'échelle de la wilaya à ce jour est de 152 ; 140 études ont été lancées dont 81 approuvées. Les services concernés ont résilié un POS ID à Boghni. Ce qui concerne les PDAU, 29 études ont été faites et 17 en cours de réalisation. Le nombre d'études approuvées est de 4 (Larbâa Nath Irathen, Azazga, Azeffoun et Tigzirt). Aucune étude n'a été achevée, a-t-on indiqué.