Les travaux d'un atelier de formation sur le «monitoring des données» ont été clôturés cette semaine. Outre la présence des spécialistes du Centre de référence de Annaba, l'atelier, tenu dans les locaux de ce centre au niveau du CHU Dr Dorban, a été animé par le Dr. Elisabeth Poulet, épidémiologiste à Epicentre ; organisme référence en la matière, basé à Paris. Organisé par l'Association AnisS de lutte contre les IST/Sida et de promotion de la santé avec le partenariat de «Médecins sans frontières» et l'appui du Centre de référence de prise en charge des IST/Sida de Annaba, cet évènement a pour objectif «la mise en place d'un système de suivi des données relatives aux interventions liées au VIH, tenant en compte le continuum allant de la sensibilisation à la prise en charge». Pour Nacereddine Merzoug, président d'AnisS : «Un tel système permettra un meilleur suivi-évaluation des activités menées sur le terrain et nous donnera une meilleure idée sur l'accès des personnes dépistées aux services liés au VIH, dont ils ont besoin. Un meilleur suivi-évaluation de nos activités nous donnera également une idée plus précise sur notre contribution à l'atteinte des objectifs du Plan stratégique national 2013-2015». Auparavant, c'est un atelier relatif à la mise en œuvre des stratégies communautaires dans la réponse au VIH/Sida qui a été organisé au niveau du siège d'AnisS. La rencontre facilitée par Yasmine Al Kourdi, référent promotion de la santé à «Médecins sans frontières», a réuni des leaders issus des groupes les plus exposés au VIH/Sida (Consommateurs de drogues, homosexuels, prostituées et migrants) et ce en addition aux médiateurs associatifs et aux personnes vivant avec le VIH. Une réactualisation de la cartographie des sites de vie et de fréquentation de ces groupes difficiles à atteindre, ainsi qu'une mise à jour de leurs besoins sanitaires prioritaires, ont été dressées à l'occasion. «Le diagnostic élaboré et les données recueillies lors de l'atelier permettront à AnisS de conduire des interventions plus adaptées, et donc plus efficientes auprès des populations ciblées», précisera Mr Merzoug. Pour rappel, ces ateliers entrent dans le cadre d'un projet entamé depuis plusieurs mois par AnisS, avec le partenariat de «Médecins sans frontières» et l'appui du Centre de référence de la prise en charge des IST/Sida. Le projet qui vise à renforcer les interventions liées au VIH/Sida auprès des personnes issues des groupes exposés, dans une approche communautaire, épouse les orientations du Plan stratégique national sur le Sida 2013-2015, à travers notamment le renforcement des interventions associatives auprès des personnes issues des groupes les plus exposés, d'une part, et l'instauration d'un continuum pluridisciplinaire allant de la sensibilisation à la prise en charge pour ces publics cibles, d'autre part.