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Salon de l'étudiant algérien : Un événement d'utilité publique Offres de formation , stages , mobilité internationale... Le programme en avant-première
Les 9 et 10 mai courant, au palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger, se tiendra la seconde édition du Salon de l'étudiant algérien, The Graduate Fair. Organisé par l'agence de communication et événementiel spécialisée dans le marketing RH : The Graduate, le salon auquel s'associe El Watan-étudiant ambitionne de participer à l'amélioration de la qualité de la formation de la ressource humaine. Cet objectif fixé, les organisateurs de l'événement offrent durant ces deux jours un espace de rencontre entre des formateurs : écoles et universités (algériens et étrangers) et des apprenants de tous les niveaux et profils. L'espace ainsi pensé, donne aux premiers (les formateurs) l'opportunité de mettre en valeur leurs offres. Et aux autres (les étudiants), l'accès in situ à des cursus alléchants pour une éventuelle mobilité à l'international ou une reconversion professionnelle. Le 1er Salon de l'étudiant algérien 2014, qui s'est déroulé l'année dernière (les 7 et 8 juin) dans les locaux de l'Université de Bab Ezzouar (USTHB), avait vu défiler plus de 6000 visiteurs. Pour cette seconde édition, les organisateurs espèrent en compter 2000 de plus grâce à la diversité de l'offre. Des écoles privées et publiques, nationales et étrangères, seront à la portée des visiteurs, ce qui leur économisera des kilomètres de distance ou des kilowatts de connexion web. En plus de la forte présence de l'USTHB, des écoles françaises, suisses, britanniques, tunisiennes et autres seront au rendez-vous. Une motion spéciale pour la Russie qui sera représentée par son groupe d'Universités d'Etat RACUS forte de quelque 16 universités, toutes spécialités confondues. S'agissant des filières présentées, l'offre est très éclectique. Cela va de la médecine à l'audiovisuel, en passant par le commerce, le management, l'architecture, l'agronomie, les télécommunications ou encore le tourisme et les langues. Même l'aviation civile y est représentée par le groupe d'universités russes. La démarche entreprise par l'agence de communication The Graduate pourrait être considérée comme un événement d'utilité publique. Très souvent mise en avant pour justifier l'atonie de l'économie nationale, le manque de formation de la ressource humaine et de sa mise à niveau (que ce soit en termes de management des entreprises ou même au niveau de la main-d'œuvre qualifiée), est une vérité déplorable. Dans l'enseignement supérieur, les différentes étapes de restructuration et les réformes successives, jamais menées à terme, ont considérablement déstabilisé les cursus et la qualité des formations. Avec ces 1,3 million d'étudiants, un système LMD appliqué sans préalables et sans moyens adéquats, la qualité de l'enseignement de l'Université algérienne et la valeur de ses diplômes se sont effrités devant la gestion chaotique des flux, sauf, il faut le dire, dans quelques îlots de réussites imposées soit par des établissements bien réputés, des enseignants téméraires ou des étudiants volontaires. Cette tendance lourde a provoqué un effet boule de neige sanctionnant lourdement les diplômés locaux. Les recruteurs boudant certaines qualification (une licencié LMD a peu de chance de séduire un DRH), et favorisant les diplômes imprimés sous d'autres cieux, ont poussé les étudiants algériens à partir à la recherche de meilleurs formations ou des diplômes valorisés et valorisants. Quelque 25 000 étudiants DZ partent ainsi, chaque année, mener cette chasse au savoir et au quitus qui ouvrent les voies impénétrables du recrutement. Ceci, alors que les entreprises locales ou étrangères implantées en Algérie continuent de recruter en priorité ceux qui viennent d'ailleurs. C'est dans ce climat et devant le manque flagrant de communication et de promotion des offres de formation (notons une absence de stratégie et de vision claire pour le devenir du pays, mais cela est une autre paire de manches) que The Graduate Fair devient un événement d'utilité publique, en étant ce chaînon manquant entre les formateurs et les candidats à la formation. Une démarche qui devrait faire tache d'huile en l'élargissant à d'autres régions du pays.