Pour l'opposition, qui s'est réunie jeudi dernier, «la programmation et le jugement des affaires de corruption en ce moment et de cette manière sont un manque de respect envers le peuple algérien». L'Instance nationale de suivi et de concertation de l'opposition (ISCO) s'est réunie jeudi dernier au siège du parti Ennahda à Alger. Ses membres, le Pôle des forces du changement, coordonné par l'ancien candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis, et la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), ont débattu sur l'évolution de la situation politique du pays et convenu de se réunir à nouveau le 6 juin prochain, pour préparer le congrès de l'opposition. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, l'ISCO évoque de la crise qui va en s'aggravant et de ses conséquences dangereuses pour l'avenir de l'Algérie. Le régime politique en place, indique la même source, se dirige «vers plus de fermeture et de répression à l'encontre des libertés individuelles et collectives que la Constitution garantit pourtant». «La corruption, qui touche tous les niveaux de l'Etat et ses institutions, est érigée en mode de gouvernance en lieu et place de la volonté populaire», affirme l'opposition, qui commente la manière dont elle est perçue par la justice. Pour l'ISCO, «cette dernière n'est pas indépendante, elle procède à des procès de forme sans donner des garanties pour aller dans le fond et traiter des sources de la corruption et les parties qui en portent la responsabilité et la protègent». Dans cette situation de crise, l'opposition insiste sur «la vacance du pouvoir que les visites protocolaires de responsables étrangers ne peuvent pas cacher». Le communiqué dénonce autant «la répression qui s'abat sur les libertés que le refus d'agrément des partis politiques et des associations et la non-autorisation des activités des partis agréés». L'ISCO, qui condamne «la pression sur les médias, demande la libération immédiate des détenus d'opinion et de la libre expression». Pour l'opposition, qui s'est réunie jeudi dernier, «la programmation et le jugement des affaires de corruption en ce moment et de cette manière sont un manque de respect envers le peuple algérien». Selon elle, «cela prouve encore une fois la déliquescence du régime en place et son incapacité à assurer aux Algériens le développement et la justice». L'ISCO, qui considère par ailleurs que «le processus de révision de la Constitution est un droit du peuple algérien et non celui d'un régime dépourvu de légitimité», indique que «la manière dont a été traitée la contestation contre le gaz de schiste et les moyens qui ont été utilisés menacent la stabilité du pays». L'opposition réitère son soutien aux revendications des citoyens du Sud et appelle «le pouvoir à cesser les menaces». L'Instance de suivi et de concertation de l'opposition se dit mobilisée pour poursuivre son combat afin de concrétiser la plateforme de Mazafran et a programmé une autre rencontre le 6 juin prochain au siège du Mouvement de la société pour la paix. Cette réunion aura pour ordre du jour la préparation du congrès de l'opposition, prévu, selon une source digne de foi, pour la rentrée prochaine.