La défaite concédée par la JSK, samedi soir face au CRB, a été vécue comme une véritable tragédie par les fans des Canaris, sous le choc de voir leur team, le club le plus titré d'Algérie, sérieusement menacé de relégation. En effet, la défaite de samedi est lourde de conséquence pour une JSK, qui n'est qu'à un point de la zone des relégables à trois journées du baissé de rideau sur le championnat, avec notamment un calendrier des plus défavorables, avec deux déplacements à l'Arbaâ et à Constantine, contre une seule rencontre à domicile face à l'USM Harrach. Une menace réelle, pour une équipe qui peine à remporter ses matchs, en concédant, samedi, sa 12e défaite de la saison, qui la met en mauvaise posture. En 46 ans d'existence, la JSK, qui a toujours joué les premiers rôles étant même la formation la plus titré d'Algérie, n'a jamais vécu une telle situation catastrophique depuis qu'elle a rejoint l'élite en 1969. Une catastrophe pour les fans, qui ont exprimé, violemment parfois, leur désarroi et leur désapprobation de la politique menée par le président Mohand Cherif Hannachi, copieusement chargé et insulté, avant, pendant et après la défaite de samedi. Une JSK, un monument du football national et porte-drapeau de toute une région, qui est en train de s'éteindre à petit feu, sous le regard désarçonné des amoureux du club, eux qui pensaient que leur team s'était sorti d'affaire après le succès face au MOB lors du derby kabyle, avant de déchanter après ce revers face au CRB. Karouf tire la sonnette d'alarme A la fin de la rencontre, le coach des Canaris, Mourad Karouf, ne cachera pas sa déception, tout en affichant ses craintes face à cette menace réelle de relégation qui pèse sur la JSK. Il lâchera d'emblée : «C'est une défaite inattendue. On est vraiment en danger.» Et d'enchaîner : «J'avoue que nous sommes dans une situation très délicate à trois journées seulement de la fin de l'exercice.» Pour le coach des Canaris, voulant visiblement se dédouaner de la mauvaise posture de la JSK, les raisons d'une telle situation sont antérieures à son retour à la barre technique. «J'ai trouvé l'équipe dans cette situation à mon retour aux affaires technique. En tant qu'enfant du club, je suis revenu pour tenter de sauver l'équipe de la relégation. Il faut dire que la situation est désormais compliquée et on doit inévitablement réagir et au plus vite. On n'a pas le droit de baisser les bras. Ça ne sera pas facile, mais il est de notre devoir de sauver la JSK», conclut Mourad Karouf, quatrième entraîneur de la JSK cette saison, après avoir succédé au Français Jean-Guy Wallemme, limogé par Hannachi, il y a moins d'un mois.