Certes la wilaya d'Oum El Bouaghi a bénéficié de nombreux projets destinés à résorber le déficit en eau, tant pour la consommation domestique que pour l'irrigation, mais, en dehors de la réalisation de sept retenues collinaires, les autres projets structurants, qui relèvent du secteur de l'hydraulique accusent beaucoup de retard. Le ministre des ressources en eaux, Hocine Necib, en visite dans la wilaya n'a pas manqué de relever certaines carences, notamment la mise en service de la station de pompage de Aïn Kercha, celle-là même qui servira de relai pour le transfert des eaux à partir de Oued Athmania, dans la wilaya de Mila, vers le barrage d'Ourkis dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Ce même barrage d'une capacité de 50 millions de mètres cubes alimentera à son tour cinq grandes agglomérations. Il s'agit des villes de Aïn M'lila, Aïn Kercha, Oum El Bouaghi, Aïn Fakroun et Aïn Beida. Un projet qui, dit-on, résorbera le déficit en eau de ces localités. Lundi dernier, premier jour de sa visite, le ministre a donné le coup d'envoi aux travaux d'aménagement hydro-agricole d'Ouled Hamla, dans la daïra d'Aïn M'lila. Ce projet d'envergure permettra l'irrigation de 1227 hectares. Au chef-lieu de daïra, le ministre a inspecté les travaux d'une station d'épuration des eaux usées urbaines (STEP), dont le taux d'avancement des travaux est estimé à 32%. Hier, Hocine Necib a inauguré la station d'épuration d'Aïn Beida dont les travaux ont débuté en 2006. Cette Step qui traite 16.840 m3 d'eau par jour a coûté 3,25 milliards de dinars. Cette station parviendra à traiter 25.260 m3 à l'horizon 2033. L'impact de l'épuration des eaux usées, avons-nous appris, est de protéger la nappe contre la pollution et de servir à la réutilisation des eaux épurées à des fins agricoles. Un responsable du secteur estime que la superficie à irriguer sera de 180 à 200 ha. Le dernier point de la visite a été Oum El Bouaghi où sont lancés les travaux d'une autre station d'épuration.