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Au delà du transit
457 étrangers expulsés en huit mois
Publié dans El Watan le 06 - 09 - 2006

Excuse me, do you speak english ? » Il était presque 21h, quand ce jeune anglophone nous apostropha dans un coin de la rue Bab Azzoun.
Le demandeur resta sur sa faim : faute de manier à bien la langue de Shakespeare, l'on a préféré ne pas lui donner la réplique. Plus loin, mais toujours dans la même rue, un immigrant, francophone celui-là, demanda à ce qu'on lui paye un sandwich. Et comme il n'y a jamais deux sans trois, un autre ressortissant, rencontré dans une des ruelles de la Basse-Casbah, était en train de chercher à se payer une nuitée (100 DA) dans les dortoirs ou les hammams situés aux alentours de la mosquée Ketchaoua. Il faut dire que ces ressortissants ont la formule claire. « Monsieur, je n'ai pas d'argent. est-ce que je peux dîner ? », lança un jeune immigré à l'adresse d'un restaurateur de la place des Martyrs. Celui-ci, visiblement gêné, n'a pas pu le lui refuser. En plus de la formule claire, ces étrangers ont un manque évident d'argent. Ces genres de rencontres sont quasi-quotidiennes, à la Basse-Casbah. Ici, des dortoirs sont occupés par des étrangers subsahariens. Leur présence est-elle légale ? Sont-ils des clandestins ? Dans un entretien accordé à la revue interne de la police (n°81 de juillet 2006), le président du bureau central d'Interpol à Alger, Bencheikh Farid, l'a clairement indiqué : « Nous avons le trafic de drogue et des pièces de rechange, le trafic des personnes et des armes et l'immigration clandestine qui connaît une nouvelle trajectoire (…) L'Algérie est devenue ces derniers temps un pays de destination pour plusieurs immigrants clandestins, alors qu'elle était auparavant un pays de transit (…) ». Les statistiques de la Brigade des étrangers et de l'émigration (BEE), relevant de la sûreté de wilaya d'Alger, font ressortir que de 2002 à 2005, il a été procédé à l'expulsion successivement de 343, 703, 715 et 571 immigrants clandestins. Selon Rachid, chef de la brigade, ils sont 457 ressortissants étrangers à être renvoyés chez eux de janvier au 31 juillet 2006. A la lumière de ces chiffres, l'on remarque les pics des années 2003 et 2004. Comment expliquer cela ? « Tout dépend du flux migratoire, de la situation dans les pays subsahariens », explique le chef de la brigade. La mission de ce « service administratif » dépend surtout du travail sur le terrain de la police judiciaire et la Gendarmerie nationale. Comment ces étrangers parviennent-ils jusqu'à la capitale ? « Il y a des réseaux qui les prennent en charge avec la complicité des nationaux », répond Rachid. Selon lui, Alger demeure une ville de transit pour des immigrés fuyant la misère et les guerres et cherchant « une vie meilleure ». Ils sont notamment Maliens, Camerounais, Nigérians ; ce sont des hommes et des femmes avec enfants et même des mineurs, à parvenir jusqu'à Alger. Une fois dans la capitale, affirme le chef de la BEE, ils travaillent dans les chantiers de construction (parfois exploités), dans les bains maures ou comme femmes de ménage. Plusieurs passeports ont été ramassés par les policiers dans les rues. « Leurs propriétaires sont sûrement en Europe », estime Rachid. Ils font probablement partie des 300 000 Africains qui entrent chaque année clandestinement dans l'Union européenne, selon le dernier rapport de l'Onu. Dans les banlieues de la capitale, les immigrés s'adonnent aux trafics de drogue, de la monnaie et des papiers. Ils pratiquent également la cybercriminalité. « Ceux qui posent plus de problèmes sont les immigrés qui s'y installent avec femmes et enfants, à l'exemple de ces Congolais occupant des carcasses de maisons à Chéraga », indique le chef de la BEE. Ces familles, révèle-t-il, ont déposé des demandes d'asile au niveau du bureau du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Alger.

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