Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a souligné, mardi à Alger, la nécessité d'«évaluer» le système LMD (Licence-master-doctorat). Intervenant lors d'une cérémonie organisée à l'université d'Alger 1 (Benyoucef Benkheda) à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant, le ministre a indiqué que le système LMD nécessitait «une évaluation» pour cerner ses points positifs et négatifs. Cela exige, selon le ministre, la participation de toutes les composantes de la famille universitaire (organisations estudiantines, étudiants, enseignants et acteurs socio-économiques). M. Hadjar a précisé que ce système «constitue un procédé utilisé par les Etats pour améliorer le rendement de l'université». «En dépit de ce qu'on dit sur l'université algérienne, elle reste capable de former des étudiants ayant une base scientifique solide à même de leur permettre d'occuper les premiers rangs dans les plus grandes universités du monde», a-t-il estimé, tout en appelant les étudiants à «faire confiance» à l'Université de leur pays. Il a en outre souligné la nécessité d'actualiser les programmes de l'université afin qu'elle puisse accompagner le progrès scientifique, d'une part, et le développement de la société d'autre part, soulignant l'importance d'associer les acteurs socio-économiques aux conseils d'administration de l'université pour définir les critères à remplir par les diplômés universitaires. Concernant le classement de l'Université algérienne au plan mondial, le ministre a estimé que ce classement «ne reflète pas la réalité du niveau de l'Université algérienne, car les critères de classement dépendent des aspects, commercial et de marketing». Après avoir salué les sacrifices des étudiants algériens qui ont quitté les bancs de l'université pour rejoindre la lutte armée pendant la Révolution, il a appelé les jeunes générations d'étudiants à «poursuivre leur quête du savoir et à contribuer au développement du pays».Tahar Hadjar a précisé par ailleurs que le nombre d'étudiants universitaires a atteint plus de 1 300 000, encadrés par plus de 54 000 enseignants, le tiers d'entre eux sont titulaires du doctorat. Le nombre d'établissements de l'enseignement supérieur est de 95, dont 49 universités, a-t-il ajouté.