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Dévaluer encore le dinar ou augmenter les prix du carburant : le dilemme du gouvernement
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Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2015

En une année, la monnaie nationale s'est considérablement dépréciée. Aujourd'hui, un dollar américain équivaut à 98,7 DA au taux de change officiel, contre 79 DA en mai 2014. Le responsable ? Selon la Banque d'Algérie, le pétrole, dont la valeur a chuté de manière vertigineuse cette dernière année.
Mi-2014, le prix du baril caracolait à 111 dollars, aujourd'hui il avoisine les 58 dollars. La dépréciation du dinar, confirmée par la Banque d'Algérie, en dit long sur l'état de santé inquiétant de notre économie. Selon Farid Yaïci, professeur d'économie à l'université de Béjaïa, «c'est la preuve que l'économie algérienne n'est pas compétitive». Comme cette dépréciation depuis le début de l'année, de nombreux marqueurs alertent sur l'urgence d'une réaction économique.
La première sonnette d'alarme a été tirée par le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes à la fin du premier trimestre 2015 ; son rapport révélait une balance commerciale déficitaire pour la première fois en Algérie depuis de nombreuses années. Car les revenus liés à l'exportation d'hydrocarbures – entre 94 et 98% des ventes de l'Algérie vers l'étranger – ont chuté de 31% par rapport au premier trimestre 2014 et ne parviennent plus à maintenir un équilibre économique face au flux massif d'importations.
Alors, que faire pour redynamiser l'économie ? «Etant donné qu'on importe plus qu'on exporte, explique l'économiste Samir Belal de l'université de Boumerdès, la meilleure façon de rétablir l'équilibre, c'est de dévaluer la monnaie.» Mais en douceur, car «le risque d'une dépréciation trop brutale serait de provoquer une hausse des prix», ajoute-t-il. Pour l'économiste Farid Yaïci, au contraire, une dévaluation n'aurait qu'un impact minime, car il ne ferait pas remonter le prix de notre principal – sinon exclusif – produit d'exportation : le pétrole.
Dans le métier, les regards se tournent vers la future loi de finances complémentaire, qui devrait être présentée prochainement devant l'Assemblée populaire nationale. Avec comme espoir secret qu'elle s'attaque aux subventions de l'Etat. Par exemple, celle accordée au carburant, fixant son prix en Algérie dans les plus bas au monde. Le carburant se vend actuellement 0,23 dollar le litre, contre une moyenne mondiale à 1,13 dollar.
Urgences
«C'est insensé, le prix d'un litre d'essence en Algérie coûte moins cher qu'une bouteille d'eau», s'indigne Samir Belal. Attention toutefois, répond le collectif d'économistes Nabni : toucher aux subventions oui, mais pas n'importe comment. «On pourrait libérer graduellement le prix de l'essence, tout en maintenant un processus de compensation pour les classes les plus démunies, en conservant par exemple une subvention sur le carburant pour les transports en commun», développe Abdelkrim Boudra de Nabni.
Autre option pour rétablir l'équilibre commercial : restreindre les importations. C'est ce que tente timidement de faire depuis peu le gouvernement, en essayant de ne froisser aucune partie. Pour preuve, le nouveau cahier des charges sur les importations de voitures, publié à la mi-avril au Journal officiel, qui vient finalement d'être retiré.
Les concessionnaires étrangers ne peuvent que s'en réjouir. «Le problème de fond, c'est qu'il n'y a pas véritablement de ligne de conduite. On a l'impression que les décideurs ne savent pas quoi faire», estime Samir Belal. C'est ce que craint aussi le professeur Yaïci : «Je pense qu'on ne peut s'attendre qu'à des politiques d'urgence, court-termistes. Pourtant, ce qu'il faudrait, c'est une véritable réforme structurelle portant sur l'innovation, la diversification de nos produits d'exportation et l'amélioration de nos compétences.»


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