L'agglomération tentaculaire de Ouled Yaïch abrite les citoyens venant des 48 wilayas du pays, des immigrés, des étrangers, des refugiés syriens et la dernière vague de Subsahariens. Ils sont tous concentrés sur une superficie de 14 km² seulement dont dispose la commune. «Cosmopolite», on peut entendre les différents dialectes du pays à Ouled Yaïch. Certains quartiers de cette commune portent les noms de villes ou régions algériennes, et ce, par rapport aux origines de leurs occupants. Ouled Yaïch est la deuxième ville de la wilaya de Blida par rapport au nombre de ses habitants. Plus de 100 000 âmes y vivent (8000 habitants au km²), ajouté à cela les 55 000 étudiants de l'université Blida1, et évidemment les passagers qui transitent à longueur de journée par cette localité et dont les habitants vivent dans l'exiguïté et le mal-vivre. Ouled Yaïch a pourtant tous les atouts pour être un centre de convivialité, d'animation et d'activités si les élus décidaient de prendre en main les choses sérieusement. La ville est devenue synonyme de cités-dortoirs la nuit, alors que pendant le jour c'est le flux tapageur qui la caractérise. Ouled Yaïch est aussi synonyme de saleté et d'anarchie. Le vice-président de cette APC, Messaoudene Fodhil, dit que les services d'hygiène font de grands efforts pour l'enlèvement des ordures, en reconnaissant la dégradation des cités. Pour lui, beaucoup de citoyens portent aussi une responsabilité à cause de l'absence, chez eux, de la culture du civisme. «La commune a été créée en 1984 pour un certain nombre d'habitants, et ce, afin d'alléger la pression sur la ville des Roses. Aujourd'hui, elle est devenue ce qu'elle est avec tous les inconvénients d'exode et de constructions anarchiques. Il faut dire que le volume de travail à notre niveau a largement dépassé nos moyens humains et matériels. A titre d'exemple, la commune nettoie et transporte à la décharge publique plus 1283 tonnes d'ordures par mois, avec seulement 14 agents de nettoiement. C'est très peu», reconnaît-il. Et de poursuivre : «Cela ne nous empêche pas de contribuer à l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Nous avons tracé un programme d'action selon les priorités, en procédant à la création d'espaces verts et de lieux de loisirs afin que les jeunes des cités ne tombent pas dans la débauche et autres conséquences de l'oisiveté. Prendre en charge les jeunes, c'est aussi une manière de sécuriser les cités». Toujours d'après la même source, des infrastructures pour jeunes sont en cours de réalisation à Ouled Yaïch, à l'instar d'un centre culturel, une salle omnisports et une piscine semi-olympique. Les services de l'APC seront dotés d'un nouveau matériel pour l'enlèvement des ordures. Aussi, la commune de Ouled Yaïch a un nouveau siège moderne. D'une superficie de 5000 m2 bâti sur les 9000 m2, son inauguration est prévue pour le 5 juillet 2015. Un lycée y est en cours de réalisation et son ouverture est prévue à la rentrée prochaine. «L'amélioration du cadre de vie, c'est aussi une affaire du citoyen. S'ils contribuent à cela, ils passeront un été sans être piqués par les moustiques et peuvent ouvrir les fenêtres pour respirer un air pur et profiter de la fraîcheur des nuits ‘‘yaïchiennes'' », conclut le vice-président.