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Le FFS renvoie dos à dos pouvoir et partisans de la solution électorale Il estime que la neutralisation d'une nouvelle dynamique arrange leurs affaires
Le Front des forces socialistes a réuni, en session ordinaire, son conseil national qui s'est penché sur l'élaboration d'un bilan d'étape du projet de reconstruction d'un consensus national. Dans une déclaration sanctionnant ces travaux, le FFS renvoie dos à dos le pouvoir et une partie de l'opposition partisane de la solution électorale car, dit-il, «la neutralisation de toute nouvelle dynamique nationale arrange leurs affaires». Le FFS considère que les propositions concurrentes à la sienne n'offrent pas d'issue réelle à la crise. Il estime ainsi qu'il y a d'une part le pouvoir dont la démarche consiste à vouloir «prolonger le système actuel par simple phénomène de ralliement d'appareils et de foules supplémentaires à son point de vue, au nom de la patrie en danger, sans rien changer à sa méthode de fabrication du consensus en dehors de toute transformation des conditions d'exercice du politique, ni de son rapport au politique, à l'intérieur du pouvoir et entre le pouvoir et la société». Le pouvoir escompte, comme à son habitude, ajoute le FFS, «le renforcement du statu quo derrière un changement de façade, au nom du renforcement du front interne». La démarche, quant à elle, des «partisans de l'établissement d'un rapport de forces avec le pouvoir institutionnel à travers un agenda électoral qui ne transformerait en rien les règles actuelles d'exercice du pouvoir ni les conditions d'implication de la société» indique le FFS sans nommer la CLTD – qu'il est aisé pourtant de reconnaître. «Le peu de popularité d'une telle approche tient précisément au fait qu'elle nie toute existence d'un péril sur le pays et propose de prendre le risque d'éclater le cadre du statu quo sans garantir les conditions d'une maîtrise nationale et démocratique des conséquences d'un tel éclatement», estime la déclaration du conseil national du FFS. Défendant son bilan et sa démarche, le FFS est revenu sur la tenue, le 18 avril dernier, de son meeting à la salle Atlas d'Alger, et considère que «la forte mobilisation a permis la réaffirmation par la direction, les militants et les sympathisants de leur attachement à l'identité et aux principes du parti, et à la nécessité de la reconstruction d'un consensus national pour parvenir à un changement pacifique et démocratique». La même déclaration du conseil national du FFS souligne que c'est dans «la convergence de la base du parti, de ses instances, et de ses principes politiques que se trouvent réunis l'ensemble des éléments à mettre en symbiose pour arriver à faire bouger les lignes du statu quo et réduire les menaces mortelles que son prolongement, ou son éclatement brutal, fait peser sur le pays». Le FFS n'abandonne pas sa proposition de construire un consensus national et ne coupe pas les ponts avec les autres acteurs politiques et sociaux, qu'il dit vouloir continuer à rencontrer. Ce parti se donne pour feuille de route d'agir et de multiplier les rencontres et les débats. Ainsi, la nouvelle étape de la construction du consensus national consistera à «traduire les discours en actions concrètes se suivant et s'affirmant selon un programme et un agenda cohérents et évolutifs» ; «affiner les propositions à soumettre aux partenaires en définissant les acquis historiques et les fondamentaux (cadre institutionnel) avant d'autres propositions à caractère polémique» ; «multiplier les activités de nature à intéresser et mobiliser les divers acteurs et pans de la société en vue de donner un nouveau souffle à l'engagement politique et citoyen» et enfin «travailler à l'élaboration d'un cadre de concertation dynamique et évolutif pour le développement d'abord d'une perception, puis d'une formulation d'un consensus national».