A travers son communiqué sanctionnant la session ordinaire de son conseil national tenue hier pour faire le point sur son initiative de construction du consensus national, le FFS se prononce contre «le prolongement ou l'éclatement du statu quo prévalant actuellement sur la scène politique». Ces deux démarches initiées respectivement par le pouvoir et les partis de l'opposition, «font peser des menaces mortelles sur le pays», estime le FFS. Le parti de Hocine Aït Ahmed considère que «la neutralisation de toute nouvelle dynamique nationale arrange les affaires des propositions concurrentes de la proposition du FFS». D'abord, celle du pouvoir «visant à perpétuer le système actuel par simple phénomène de ralliement d'appareils et de foules supplémentaires à son point de vue au nom de la patrie en danger». Et ceci, est-il relevé «sans rien changer à sa méthode de fabrication du consensus en dehors de toute transformation des conditions d'exercice du politique, ni de son rapport au politique, à l'intérieur du pouvoir et entre le pouvoir et la société». A travers sa démarche, le pouvoir escompte comme à son habitude, «renforcer le statu quo derrière un changement de façade, au nom du renforcement du front interne». Ensuite, il y a la seconde proposition des partis de la Cnltd et le Pôle des forces de changement, qui sont catalogués par le FFS en «partisans de l'établissement d'un rapport de forces avec le pouvoir institutionnel au travers d'un agenda électoral». Cela, déplore-t-on, «ne transformerait en rien les règles actuelles d'exercice du pouvoir ni les conditions d'implication de la société». Cette approche est jugée peu populaire car «niant toute existence d'un péril sur le pays et propose de prendre le risque d'éclater le cadre du statu quo sans garantir les conditions d'une maîtrise nationale et démocratique des conséquences d'un tel éclatement». Le FFS qui défend son initiative contre tous, affirme que la forte mobilisation lors de son meeting à la salle Atlas à Bab El-Oued, «a permis la réaffirmation par la direction, les militants et les sympathisants de leur attachement à l'identité et aux principes du parti et à la nécessité de la reconstruction d'un consensus national pour parvenir à un changement pacifique et démocratique». «C'est dans cette convergence de la base du parti, de ses instances et de ses principes politiques que se trouvent réunis l'ensemble des éléments à mettre en symbiose pour arriver à faire bouger les lignes du statu quo et réduire les menaces mortelles que son prolongement, ou son éclatement brutal, fait peser sur le pays», souligne ce communiqué. Pour ce faire, le FFS compte poursuivre sa campagne en faveur de sa conférence nationale et ce, en interne, en direction de la société et envers les autres acteurs politiques et sociaux multiplier les rencontres et les débats.