Une conférence internationale sur le dialogue social dans le cadre des réformes du secteur de l'électricité en Algérie s'est ouverte, hier, à l'hôtel El Aurassi, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le PDG de Sonelgaz, Nourredine Bouterfa et le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, était aussi présent ainsi que des représentants d'organisations syndicales européennes et maghrébines. Cette rencontre, qui est une initiative de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG) et organisée en collaboration avec la centrale syndicale et le ministère de l'Energie et des Mines, doit dresser, selon ses organisateurs, un inventaire exhaustif des travaux réalisés et mettre en relief le rôle du partenaire social et relever l'importance du dialogue social à travers la discussion et la concertation. Elle s'est imposée avec l'opportunité des premiers résultats de la mise en œuvre des réformes intervenues dans le secteur de l'électricité, selon la FNTIEG. Le programme de la rencontre assez chargé comportait des présentations sur les dispositions des nouvelles lois, une présentation sur l'évolution des réformes au sein de Sonelgaz ainsi que les objectifs de l'entreprise, un exposé sur le rôle de la Fédération dans les réformes ainsi que le processus de restructuration de la structure syndicale de Sonelgaz. Les expériences des organisations syndicales étrangères figurent aussi dans le programme. Pour le ministre de l'Energie et des Mines qui est intervenu au début de la conférence, « cette rencontre intervient à un moment crucial et opportun dans la mesure où le processus de réformes du secteur de l'électricité et de la distribution du gaz en Algérie vient d'être finalisé sur le plan organisationnel ». Parlant de l'avancée des réformes, le ministre estimera que « ces résultats n'auraient pu être atteints sans la présence d'un dialogue et d'une concertation permanents depuis l'origine avec le partenaire social qui a fait montre d'une remarquable maturité et d'un esprit d'ouverture et de responsabilité exemplaires ». « Le dialogue entre, d'une part, les pouvoirs publics, qui ont inscrit dans leur stratégie le lancement des réformes, et, d'autre part, le partenaire social de Sonelgaz, s'est annoncé ardu et complexe dès l'origine », a indiqué le ministre. Mais « grâce à cet esprit d'ouverture et de responsabilité, on ne pouvait ignorer le train des réformes engagées ailleurs avec succès et ses faiblesses, et la volonté réciproque d'instauration d'un véritable dialogue que les difficultés ont été surmontées et qu'un consensus ait pu être atteint à la satisfaction des deux parties », a souligné le ministre. Le secrétaire général de l'UGTA, M. Sidi Saïd a, de son côté, mis en valeur l'esprit du dialogue social qui a toujours prévalu au sein de Sonelgaz. Pour le SG de L'UGTA, le dialogue social entre aujourd'hui dans une nouvelle dynamique. Notre objectif consiste à travailler à la promotion de la culture du dialogue social et lorsque cette perception est partagée collectivement, il y a des résultats positifs, a indiqué Sidi Saïd. Le dialogue social doit être positif, selon le responsable syndical qui a estimé qu'il y a une nouvelle perception du mouvement syndical. Achour Telli, secrétaire général de la FNTIEG, a fait état de la création de 24 syndicats d'entreprise depuis la création de la Fédération dans un secteur qui regroupe plus de 46 000 travailleurs. Le responsable a relevé le climat sain qui règne entre le ministère et le syndicat après que la décision de maintenir Sonelgaz en tant qu'outil de l'Etat pour assurer le service public ait été prise. En marge des travaux de la journée d'aujourd'hui, il sera procédé à l'installation de la Coordination syndicale maghrébine, nous a confirmé M. Telli. Cette installation a été préparée depuis longtemps. Les syndicats maghrébins veulent coordonner leurs actions au niveau des forums internationaux. Des syndicalistes représentant l'Organisation mondiale de l'énergie et de la chimie, la Fédération CGT de l'énergie, quatre fédérations italiennes, les syndicats marocains, tunisiens et libyens assistent à cette rencontre.