Les responsables de la banque Société générale Algérie semblent plutôt satisfaits de leur implantation en Algérie. Dans un point de presse animé hier à l'hôtel El Djazaïr, le président du directoire de Société générale Algérie (SGA), Joel Jarry, a fait le point sur les activités de cette banque en Algérie et sur les différents services qu'elle propose. Le réseau Société générale Algérie compte ainsi, a affirmé M. Jarry, 19 agences opérationnelles et plusieurs autres devraient voir le jour d'ici la fin de cette année 2006. « Nous avons ouvert récemment deux nouvelles agences à Sidi Bel Abbès et Akbou. En plus des 19 agences déjà opérationnelles, il y en a 16 autres qui attendent l'autorisation de la Banque d'Algérie », a expliqué M. Jarry. Le directeur de Société générale se félicite du fait que sa banque a déjà réussi à dépasser le cap des 50 000 clients dont près de 42 000 particuliers. « Nous voulons impulser un nouveau souffle à la banque en recrutant de jeunes cadres qualifiés. Nous avons ainsi 650 employés dont la moyenne d'âge ne dépasse pas les 30 ans », indique le patron de la banque. Apparemment, les affaires de Société générale marchent plutôt bien. Le résultat de l'exercice 2005 a été de l'ordre de 502 millions de dinars. Pour l'heure, explique M. Jarry, Société générale a des clients issus de tous les secteurs sauf la pêche et l'agriculture. Les hommes d'affaires se dirigent vers la banque SGA beaucoup plus pour des crédits de fonctionnement que pour des crédits d'investissement. Concernant la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA), le directeur de Société générale a estimé que si son entreprise venait à être retenue, cela lui permettrait de s'ancrer en Algérie à travers un réseau d'agences beaucoup plus important. Au menu des services proposés par Société générale figure notamment le crédit auto (commercialisé depuis le mois de mai 2001). A ce jour, précise-t-on, 8500 véhicules circulent en Algérie grâce à un financement de SGA (financement à hauteur maximum de 80% du montant du véhicule, remboursable sur une période pouvant aller jusqu'à 60 mois). « Evidemment, nous ne sommes pas les seuls responsables des bouchons de circulation d'Alger », plaisante M. Jarry. Depuis janvier 2005, ajoute-t-il, Société générale Algérie a enrichi la gamme de ses crédits à la consommation avec deux formules de « prêts ». Il s'agit du crédit Liberté, destiné au financement des besoins du ménage sans aucun justificatif des dépenses, remboursable sur une année avec un taux de 9% par an, ainsi que le crédit Bien-être, destiné à financer les imprévus (travaux, équipement de la maison, voyage, mariage…) d'un montant maximum de 300 000 DA et remboursable sur 36 mois avec un taux d'intérêt de 9%. « Aujourd'hui, plus de 15 000 clients de Société générale Algérie ont bénéficié d'un crédit Liberté ou d'un crédit Bien-être », précise M. Jarry. Société générale s'attelle aujourd'hui à lancer un prêt immobilier après une période de « rodage » de plusieurs mois. Ce prêt portera, selon les responsables de la banque, sur un montant minimum de 500 000 DA et un montant maximum de 80% de la globalité de l'investissement sur une durée de 15 à 20 ans et un taux d'intérêt de 6,50%. Pour ce qui est de l'opération Ousratic, le patron de Société générale a expliqué que les retards étaient liés à des « raisons techniques ». « Nous sommes partie prenante de cette opération. Il y a actuellement plusieurs centaines de dossiers mis en place », soutient M. Jarry. Société générale, qui est implantée dans plus de 80 pays, a enregistré des résultats records l'année dernière. Elle compte plus de 103 000 employés à travers le monde et réalise un chiffre d'affaires de 60 milliards d'euros. « Il faut certes rester modestes, avec nos 650 employés et nos 19 agences, SGA est une goutte d'eau », nuance M. Jarry. Il ajoute néanmoins que « l'Algérie est l'un des pays dans lesquels la banque a envie de se développer ».