À l'approche du mois du ramadan, l'association des diabétiques de la wilaya de Jijel en collaboration avec le laboratoire pharmaceutique Novo Nordisk, a organisé ce samedi à la maison de jeunes Rachid Bounab de Jijel, sa 25ème journée de sensibilisation sur le diabète avec pour thème cette fois-ci, «Diabète et Ramadan». La première communication a été donnée par le Dr Dia-Eddine Bouad, endocrinologue-diabétologue qui a définit les différents types de diabète avant de catégoriser l'aptitude à jeûner ou son interdiction en fonction de certains critères.Pour ce fait, il s'appuiera sur une étude menée en 2004 qui a touché 13 pays musulmans (Algérie, Bangladesh, Egypte, Inde, Indonésie, Jordanie, Liban, Malaisie, Maroc, Pakistan, Arabie Saoudite, Tunisie et Turquie) et un échantillon de 12000 patients. L'orateur révèlera que le diabète de type 1 (insulino-dépendant) qui représente 10% des diabétiques concerne généralement les personnes de moins de 30 ans alors que le type 2, le plus répandu, qui touche les plus de 30 ans trouve ses origines dans l'obésité et parfois des facteurs génétiques. Deux autres cas de diabète concernent le gestationnel, lié à la grossesse, ou encore celui causé par les traitements à base de corticoïdes. Le diabète ou la maladie silencieuse comme la nommera l'orateur peut présenter un danger chez le jeûneur à cause de l'hypoglycémie mais aussi de la déshydratation qui peut rendre le sang visqueux et risque ainsi de provoquer des thromboses. Ainsi, le jeûne préconise le Dr Bouab doit être interdit aux insulinodépendants surtout si une maladie cardiovasculaire est associée à leur diabète. Les personnes souffrant d'hypoglycémies fréquentes, ceux ayant un taux d'hémoglobine glyquée supérieur à 9%, la femme diabétique enceinte, les dialysés et ceux ayant un métier pénible. Le jeûne est aussi vivement déconseillé pour la personne diabétique vivant seule. Il insistera pour que les patients autorisés à jeûner prennent leur repas, le plus tôt pour le ftour et le plus tard pour le s'houravec un bon apport en liquides non sucrés, de préférence de l'eau. Le Dr Bouab rappellera l'enquête qu'il a menée en 2011 auprès de 330 diabétiques et qui a révélé que 78,5% des malades préfèrent jeûner en dépit de la recommandation médicale et des risques qu'ils encourent.Pour sa part Mme Yamina Hamri, éducatrice chez le laboratoire Novo Nordisk a prodigué les conseils nécessaires aux diabétiques pour assurer un équilibre de son alimentation durant le ramadan à travers l'hygiène de vie à adopter et une auto-surveillance. Outre les recommandations du médecin, Mme Hamri préconise de débuter les repas avec des légumes, riches en fibres alimentaires, avant de continuer avec des féculents – en quantité modérée, source de glucides complexes.