A J-6 du début des épreuves du bac – prévu dimanche prochain –, Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, a encore une fois promis les meilleures conditions d'organisation, mais n'a pas manqué de mettre en garde les 853 000 candidats qui passeront leurs épreuves contre la fraude. «Ce bac ne sera pas un bac au rabais», a-t-elle déclaré hier, alors qu'elle s'exprimait sur les ondes de la radio. La ministre, signalant que toutes les dispositions ont été prises pour que les examens se déroulent dans les meilleures conditions possibles, a averti «ceux qui seront surpris à frauder auront à payer un prix extrêmement cher» et qu'ils seront passibles d'une suspension de trois années avant de pouvoir se représenter à un nouvel examen, une période portée à 10 années pour les candidats libres. Et d'ajouter : «Pour les trois examens nationaux, nous avons plus de 2 millions de candidats sur 8,5 millions d'élèves, près de 612 000 fonctionnaires mobilisés et 8307 centres répartis entre le déroulement, le regroupement et la correction.» Les sujets qui leur seront proposés ne «porteront que sur les matières qui auront été réellement enseignées», assure encore une fois la ministre, annonçant, par ailleurs, sa volonté d'introduire des «changements de fond» concernant l'examen du bac. Ainsi, l'organisation d'une conférence nationale, qui sera spécialement consacrée au bac, est prévue en juillet prochain. Au menu, des propositions et discussions concernant notamment la révision et la possibilité de diminution des matières enseignées, l'introduction d'examens anticipés du baccalauréat et la possibilité de maintenir les élèves en classe jusqu'aux derniers jours précédant les épreuves. La possible introduction d'une gestion plus adaptée du temps scolaire, «compte tenu des spécificités géographiques», a également été évoquée. Il s'agira également du système d'enseignement, la ministre considère ainsi qu'il est temps, «désormais, de mettre de côté l'approche quantitative qui, dit-elle, a atteint ses limites» et à viser, désormais, la qualité, notamment à travers une meilleure formation des enseignants. Par ailleurs, elle n'a pas hésité à afficher son optimiste concernant les résultats du bac 2015 : «Je peux vous dire que les résultats du premier trimestre sont meilleurs que ceux de l'année dernière, donc nous espérons que le taux de réussite sera meilleur aussi.»