Le taux de déperdition scolaire en Algérie est le plus faible de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). «Près de 500 000 enfants âgés de 6 à 16 ans ne sont pas à l'école en Algérie, mais ce chiffre représente le plus faible taux par rapport à ceux enregistrés dans les pays de la région MENA», a affirmé Thomas Davin, représentant de l'Unicef en Algérie, dans un entretien accordé à l'APS. Une enquête réalisée conjointement entre le ministère de l'Education nationale et l'Unicef révèle que «497 000 enfants âgés entre 6 et 16 ans ne sont pas à l'école dans les cycles primaire et moyen, en Algérie, soit un taux de 4,5% du nombre total des enfants en âge légal de scolarité». Cette déperdition concerne en majorité les enfants âgés entre 11 et 15 ans, dont la plus grande partie sont de sexe masculin, issus des couches sociales les plus défavorisées. Le taux de non-scolarisation des enfants est moindre dans le cycle primaire, a conclu l'enquête, dont les résultats exhaustifs seront prochainement rendus publics. «Le taux des enfants scolarisés au primaire a atteint 97,5% et seulement 2,5% ne sont pas scolarisés dans ce cycle», a rappelé M. Davin, en ajoutant que la plus grande partie de la déperdition scolaire est enregistrée au niveau de l'enseignement moyen. De même, le responsable de l'Unicef a expliqué que moins de 17% des enfants de 3 à 5 ans ont accès au préscolaire, ce qui demeure, selon lui, un taux «faible». Par ailleurs, une autre enquête nationale à indicateurs multiples, dont les résultats ne sont pas encore rendus publics, a démontré que 86% d'enfants âgés de 2 à 14 ans estiment avoir été victimes d'une méthode disciplinaire violente. Cette enquête a été réalisée par le ministère de la Santé et l'Unicef durant la période 2012-2013 en Algérie, et donne de nombreux indicateurs quant à la santé physique et mentale des bambins algériens. Il est ainsi relevé qu'il existe un problème «en croissance» d'obésité, dont le taux a atteint plus de 13% des enfants, toutes classes sociales confondues. «C'est la première fois qu'une enquête démontre que le taux d'obésité dépasse la barre des 10%», a commenté M. Davin. En outre, il a affirmé que cette enquête a démontré qu'environ 11% des enfants de moins de 5 ans souffrent d'un retard de croissance, qu'ils trop petits par rapport à leur âge et que cela est dû à une «mauvaise pratique nutritionnelle», a-t-il expliqué.