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Notre volonté est d'inscrire l'établissement dans la dynamique des grandes écoles internationales Professeur Abdessalam Benzaoui. Directeur de l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI)
L'année s'achèvera dans quelques jours. Quel bilan pourriez-vous esquisser, M. Directeur, des deux derniers semestres ? Un bilan très positif. L'Ecole a lancé sa formation doctorale. Les deux premiers numéros de la Revue du journalisme et de la communication sont venus renforcer la mission de recherche de notre établissement. De nombreuses activités scientifiques ont été organisées : conférences, journées d'étude... La coopération avec des universités étrangères a été renforcée par la signature de conventions-cadres. Une nouvelle promotion va bientôt terminer son cursus, les étudiants sont en train de terminer leurs stages pratiques dans de nombreuses institutions médiatiques et que nous remercions à l'occasion. Le corps des enseignants connaît une augmentation qualitative avec les nouveaux recrutements et l'envoi d'enseignants doctorants en bourse de finalisation de thèse à l'étranger. La participation des étudiants aux nombreuses activités scientifiques, culturelles et sportives reste le moment fort de cette année universitaire. Plusieurs manifestations ont été organisées par l'Ecole tout au long de l'année, des conférences ont été animées par des personnalités reconnues du monde des médias avaient été organisées, des étudiants, principalement ceux de la filière socioculturelle, se sont impliqués dans la réussite de ces événements. L'administration de l'Ecole, qui était aux côtés des étudiants, soutiendra-t-elle cet élan ? L'Ecole, c'est fondamentalement les étudiants. Ce qui nous motive, ce qui nous fait avancer, enseignants et administration, c'est cet enthousiasme des étudiants, cette quête insatiable de savoir à laquelle nous devons répondre. Nous avons été surpris par cette jeunesse curieuse, motivée et animée par une soif de connaissances que nous n'avons fait qu'accompagner et parfois canaliser. Les résultats ont dépassé toutes les espérances. De nombreuses conférences, des personnalités des médias, des arts et de la culture, de nombreux sujets abordés sans préjugés ont participé à donner un cachet particulier à l'Ecole. Et il va de soi que cet élan va être soutenu voire renforcé. Nous ne pouvons être en porte-à-faux avec nos étudiants. Ce savoir-faire qu'ils acquièrent à l'Ecole en fera des cadres performants et porteurs d'immenses espoirs pour l'avenir. L'Ensjsi se prépare à faire sa mue dès la prochaine rentrée. On croit savoir en effet que le programme a été complètement revu et que l'Ecole devra se doter d'un studio et de son propre journal afin de procurer à l'étudiant les qualifications nécessaires à une bonne intégration dans le marché du travail. D'autres projets sont au programme. Pourriez-vous nous en dire plus ? Le corps enseignant s'est mobilisé autour du Conseil scientifique pour faire un bilan de la formation et proposer une refonte des programmes, avec une volonté clairement exprimée d'inscrire l'Ecole nationale de journalisme et des sciences de l'information dans la dynamique des grandes écoles internationales, former des journalistes opérationnels maîtrisant le socle des connaissances académiques du champ des sciences de l'information mais, aussi et surtout, en phase avec les dernières techniques du journalisme pratique : maîtrise des techniques rédactionnelles de la presse écrite, de l'audiovisuel et des nouveaux médias. De nouvelles spécialités vont voir le jour dès la prochaine rentrée universitaire. Pour le département Sciences de l'information, nous aurons trois spécialités : médias, société et culture. Communication institutionnelle et Géopolitique des médias. Ce sont essentiellement des spécialités tournées vers les sciences de l'information avec un ancrage aux dernières mutations que connaît ce champ disciplinaire tant au niveau sociétal et culturel qu'au niveau institutionnel avec une nouvelle approche des techniques de communication appliquées à l'entreprise et aux institutions politiques. La spécialité Géopolitique des médias est une spécialité innovante qui est certes ancienne dans la tradition anglo-saxonne, mais très peu enseignée en Europe et parfaitement ignorée dans nos universités. Elle reste fondamentale quand il s'agit de comprendre les enjeux internationaux des médias, que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre. Le département Journalisme reposera sur une volonté de l'Ecole d'aller davantage vers la pratique, vers la maîtrise de l'outil informationnel et le renforcement du travail de terrain avec les trois spécialités : Journalisme pratique, Journalisme audiovisuel et nouveaux médias et Journalisme scientifique. Voilà pourquoi il devenait important de doter l'Ecole de moyens pédagogiques nouveaux. La mise en place d'un studio TV dont les travaux sont achevés à 90% ou l'installation d'une salle de rédaction avec un desk et une connexion APS dès la rentrée prochaine vont permettre aux étudiants de l'Ecole d'être très performants sur le plan technique et opérationnels dès leur arrivée sur le marché du travail. A côté d'une formation académique rigoureuse, nos étudiants doivent maîtriser le matériel le plus moderne de la presse, qu'elle soit écrite, audiovisuelle voire numérique. Nous ferons appel dans cette optique à des formateurs avérés du monde des médias. L'Ecole doit enfin, et c'est là un de nos projets fondamentaux pour l'année prochaine, s'inscrire dans une formation au niveau de ce qui se fait de mieux dans les universités et écoles de journalisme dans le monde développé par la mise en place d'une coopération étroite avec nos partenaires étrangers. Nous avons déjà signé une convention cadre avec l'Université d'Alsace Lorraine et qui vise entre autres à mettre en place un co-encadrement pour nos doctorants et des jurys de soutenance de thèses mixtes, ce qui donnera plus de crédibilités à nos doctorats. Nos enseignants seraient aussi appelés à encadrer des étudiants de l'université partenaire et feraient partie de ses jurys de soutenance. Vous parliez de mutation. Oui, l'Ecole doit se définir comme école élitiste et comme pôle d'excellence. Elle doit se positionner clairement comme un acteur essentiel dans la recherche scientifique d'une part, le projet d'un laboratoire sur les médias est en voie de création, et un partenaire incontournable dans la mise à disposition du marché de la communication et des médias de cadres et de journalistes performants et dotés d'un savoir-faire technique avéré. Le système LMD a bouclé cette année ses dix ans. Quel regard portez-vous sur ce système qui n'a pas que des partisans. Quelles sont vos propositions pour améliorer la formation sachant que l'Ecole ambitionne de raffermir encore plus la coopération avec le monde du travail (entreprises médiatiques, institutions publiques et privées, etc.) et les autres universités du pays et même à l'international ? Le système LMD inscrit la formation dans le monde du travail. Il est résolument tourné vers la politique de l'entreprise économique et il ne peut être performant que dans une perspective de coopération étroite entre ces deux pôles : formation – marché économique. Voilà pourquoi l'entreprise économique doit se rapprocher de l'université pour affiner de plus en plus les profils dont elle a besoin et à son tour la formation se doit de répondre à cette démarche par une remise en cause permanente de ses programmes et des ses offres de formation. Au niveau de la tutelle, cette démarche est clairement mise en avant et c'est pourquoi l'Ecole de journalisme et des sciences de l'information inscrit le projet de rapprochement avec les éditeurs de la presse et les institutions médiatiques comme une priorité pour l'année prochaine. Il faut faire connaître nos offres de formation, mais aussi être attentif aux attentes de nos partenaires et alors nous pourrions ensemble améliorer notre formation, voire mettre en place, grâce à une politique de partenariat efficiente, des masters professionnels innovants. Nous pensons déjà à lancer dès l'année prochaine un Master professionnel en Communication numérique. Cela se fera aussi avec une réelle ouverture vers les universités algériennes et internationales. Pour l'année prochaine, nous organiserons des doctorales ouvertes pour comparer et évaluer notre formation, faire le point sur les thématiques choisies par nos doctorants et réfléchir avec nos partenaires extérieurs sur la méthodologie de la recherche en sciences de l'information. Des concours d'accès sont organisés au début de chaque rentrée. Ils concernent les postulants au Master et au Doctorat. Pourriez-vous nous en parler davantage ? Si on parle d'excellence, il faut parler de concours. L'école ne peut accueillir que 25 étudiants par filière. Pour postuler au master de l'école, il faut certes avoir une licence, mais il faut aussi passer par une première présélection des 130 meilleurs dossiers pour chaque filière pour être admis à passer un concours à deux paliers : examen écrit à l'issue duquel 50 candidats par filière seront retenus pour passer l'entretien oral devant un jury de 3 enseignants. En fin de parcours, seuls 25 candidats seront déclarés admis en S1 à l'Ecole de journalisme et des sciences de l'information. Si le concours est prévu le 7 septembre 2015, il faut noter que les préinscriptions au concours débuteront le 21 juin 2015. Donc, avis aux postulants. Pour le Doctorat, le concours se déroulera le 28 septembre 2015. Quel message adresseriez-vous, M. le Directeur, aux étudiants qui ont achevé leur formation ou ceux qui vont rejoindre l'Ecole à la prochaine rentrée ? Nous tenons à dire aux étudiants qui ont achevé leur formation merci de nous avoir accompagnés durant ces deux années où nous avons appris à vous côtoyer régulièrement au niveau des amphithéâtres ou dans les salles de TD, ou encore dans les couloirs de l'école. Nous avons été rigoureux et intransigeants dans le travail, mais nous vous avons appréciés tout au long de votre cursus. Votre curiosité nous a interpellés et votre soif de savoir nous pousse à être plus performants désormais. Nous vous souhaitons une réussite dans votre vie professionnelle en vous demandant d'être fidèles à l'éthique de l'école : probité, compétence et déontologie. Pour ceux qui vont nous rejoindre à la prochaine rentrée, nous leur souhaitons la bienvenue, nous les apprécions déjà mais nous serons plus exigeants car vous aurez plus de moyens que vos aînés et vous serez la première promotion de cette nouvelle étape que va connaître l'Ecole nationale de journalisme et des sciences de l'information.