C'est en substance ce qui est consigné dans le jugement rendu le 2 juin par la chambre sociale au niveau du tribunal de Tiaret qui a été saisie par la direction de l'entreprise au motif que la grève est illégale. Nonobstant cet épisode lié à la réglementation, les travailleurs par le biais de leur syndicat n'abdiquent pas et semblent décidés à en découdre jusqu'à la satisfaction des revendications contenues dans la plateforme du 1er avril qui a été adressé au PDG du groupe basé à Sétif. Pis encore, les grévistes jusque-là pacifistes dans leur mouvement voudraient hausser le ton dès ce dimanche si la direction ne daigne pas ouvrir le dialogue avec le syndicat. Pour rappel, le syndicat affilié à l'UGTA de l'ENPEC, une entreprise nationale des produits de l'électrochimie, avait pondu un texte dans lequel il exprimait sa crainte de voir cette entité publique disparaître si d'aventure les responsables en place ne prennent pas la mesure du danger qui plane. Dans la copie de la déclaration qui nous a été remise, les travailleurs ont évoqué une gestion loin de répondre aux critères de compétitivité et ont émis des réserves sur le contrat de partenariat conclu avec les Qataris. Globalement, les protestataires soulèvent, outre des problèmes d'ordre socioprofessionnel, l'amélioration des conditions de travail, l'activation de la commission hygiène et sécurité. Jusque là, la tutelle garde le silence après 15 jours de grève.