Fateh Mederag-Narou, représentant de la LADDH (Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme), dans la commune de Remila, daïra de Kaïs (35 km du chef-lieu de wilaya), vient de déposer une plainte auprès du Procureur de la République du tribunal de Kaïs contre le maire de Remila, accusant ce dernier de l'avoir menacé de représailles. Dans la plainte, dont nous avons obtenu une copie, il est mentionné que le maire a «menacé le plaignant en raison de ses activités dans la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme». Toujours selon la plainte, le maire a menacé la victime en des termes clairs, et «devant des témoins qui peuvent témoigner devant le tribunal». Le représentant de la LADDH, reproche au maire d'avoir muté «injustement et sans aucune justification» sa sœur qui travaille dans le cadre de l'ANEM, depuis quatre ans au sein des services de la commune de Remila. Une mutation considérée par le plaignant, comme une forme de règlement de comptes et représailles, suite au communiqué publié récemment, et signé par ce dernier, ayant dénoncé fermement le retard de développement dans cette commune. Ce communiqué semble avoir provoqué la colère du maire. De son côté le bureau de la LADDH de la wilaya de Khenchela, dans un communiqué publié hier, a appelé les autorités à mettre un terme à toute forme de harcèlement à l'encontre des défenseurs des droits de l'Homme dans la wilaya.