Les élèves renouent avec l'école. Une rentrée qui ne s'annonce pas moins chaude avec la récurrente dépense scolaire à laquelle sont assujettis les parents qui voient leur bourse mise à rude contribution. Certains ahanent et doivent casser leur tirelire pour faire face aux besoins de la marmaille scolarisée, alors que d'autres attendent la prime spéciale octroyée par l'action sociale. Tout compte fait, on se donne de la peine pour se préparer activement à la besogne coutumière de la rentrée. On délie la « gibecière » pour faire les emplettes, surtout pour les frais émoulus. Ces bambins à la tronche joyeuse, qui franchiront pour la première fois le perron de l'école. Pendant deux ou trois semaines, les librairies-papeteries et autres buralistes seront pris d'assaut par des parents qui agiteront la liste des fournitures scolaires. Des libraires dont l'activité commerciale semble faire recette en ce mois de septembre. Pareillement pour les magasins de vêtements où la production nationale se voit bousculée ces dernières années par le produit made in là-bas. Les nantis n'hésitent pas à mettre le prix, alors que les moins fortunés se rabattent sur le label de bas de gamme. Ils recourent aux échoppes qui refilent le vêtement de ballot au rabais. C'est mieux que rien, disent-ils. Des rues et ruelles attitrées de certains quartiers populeux de la capitale se mettent, elles aussi, au carillon de la rentrée des classes. A l'heure du frétillement du négoce de la rue, les étals sont déjà bel et bien achalandés pour la circonstance, générant un mouvement frénétique. Un éventail d'articles scolaires made in China, décliné à même le sol, est proposé en pack à moindres frais. Les chargés de famille font le plein en attendant d'affronter une autre épreuve « traditionnelle », celle-là même qui se résume dans la flambée de la mercuriale des produits maraîchers, à deux semaines du Ramadhan.