La livraison du projet autoroutier a été annoncée pour le début de la saison estivale. Le pari a été tenu. Les travaux ont traîné en longueur mais la date de livraison qui nous a été annoncée au début de l'année par la direction des travaux publics a été respectée. Le tronçon autoroutier qui contourne la ville d'Azazga (37 km à l'est de Tizi Ouzou) a été mis en service au début de cette semaine. Les 3,5 kilomètres inaugurés samedi dernier s'ajoutent aux 5 km livrés l'année dernière. Le projet global de cet évitement d'une longueur de 8,5 km et qui a été lancé en 2010 a été doté d'un budget de 9 milliards de dinars. On peut désormais rallier la sortie Est d'Azazga, sur la route de Yakouren, à partir de l'intersection de Fréha, en moins de dix minutes, alors que la «traversée» du chef-lieu de daïra nécessitait près d'une heure pour les automobilistes se rendant ou en provenance de Béjaïa et des autres wilayas de l'est du pays. En dépit de l'envergure de l'infrastructure routière, aménagée en deux fois trois voies, l'excès de vitesse est à proscrire vu l'inclinaison du relief. Dans la partie supérieure, à partir du deuxième viaduc, la pente atteint les 9%, nous signale un technicien, indiquant que la limite est de 10%. Une sensibilisation des usagers de la route qui empruntent le tronçon dans le sens de la descente est fortement recommandée pour ne pas assister à des drames sur cette nouvelle infrastructure routière. Le danger est d'autant plus présent que, dans la partie où les glissements de terrain ne sont pas encore «traités», la voie est ouverte à la circulation dans les deux sens. Les quelques centaines de mètres qui attendent d'être bitumées après consolidation des sols en amont seront mises en service au plus tard le 5 juillet prochain, affirment les techniciens présents sur le chantier. Ils attestent que le glissement de terrain survenu en contrebas de l'hôpital est d'une ampleur exceptionnelle, ayant nécessité la pose de près de 200 pieux en béton armé, d'un mètre de diamètre et sur une profondeur de 25 m. «Nous finissons de réaliser un système de drainage à travers l'enrochement et la pose d'atalus pour stabiliser les sols. Le 2e couloir de circulation sera alors réalisé et le délai du 5 juillet sera techniquement tenu», ajoute-t-on de même source. Les 5 ans de travaux pour réaliser la dizaine de kilomètres d'autoroute, avec deux viaducs (565 et 325 m) et deux ponts (51 et 32 m) paraissent être justifiés vu l'ampleur des deux zones de glissements de terrains survenus en plein travaux et qui n'avaient pas été détectés dans les études du projet. Le lancement de ce programme des travaux publics avait déjà buté durant de longs mois, sinon des années, sur le problème des oppositions qui avait fini par trouver un arrangement entre les propriétaires terriens et l'administration après d'âpres négociations. Les effets de la mise en service de ce tronçon autoroutier ne se sont pas fait attendre, puisque la circulation automobile s'est retrouvée considérablement allégée autour du chef-lieu de daïra d'Azazga. Les camions de gros tonnage contournent la ville pour poursuivre la route à la sortie nord du chef-lieu, ou s'engagent sur la route de Tizi Ouzou, à partir de Fréha, où des travaux de rénovation de la RN12 continuent de causer quelques encombrements, notamment à Ouarkik et Chaouffa.