La livraison de l'axe autoroutier devant contourner le chef-lieu de daïra est annoncée pour juillet 2014. Lancé en avril 2010, le projet d'évitement de la ville d'Azazga traine encore en longueur. Le chantier accuse déjà 20 mois de retard. Confié au groupe ETRHB, le projet consiste en la construction d'un tronçon autoroutier, avec un délai de réalisation de 24 mois, pour contourner cette ville par le Nord afin de permettre une fluidité du trafic et le désengorgement de la ville d'Azazga. Les voyageurs qui arrivent de la wilaya limitrophe de Béjaia sont souvent bloqués à l'entré Est d'Azazga, à hauteur de l'hôpital. Un transporteur qui assure la liaison Tizi Ouzou-Béjaia déclare que «pour traverser la ville d'Azazga, on met au moins 30 minutes et parfois 1 heure. C'est encore pire le jour du marché hebdomadaire, le samedi. Je me souviens du jour où ils ont lancé ce chantier. Des fois, même s'il fait beau, il n'y a aucun ouvrier sur le chantier ; c'est dire que l'entrepreneur les déplace suivant ses besoins dans les autres chantiers. Ils ne sont jamais réguliers !». Les routes étroites de la ville d'Azazga sont ainsi traversées par des milliers de véhicules et de camions de gros tonnage. «La ville est asphyxiée. Tous les semi-remorques chargés de marchandises en provenance de Béjaia vers la capitale transitent par la ville. Parfois, il faut carrément bloquer une voie pour laisser passer ces engins», rappelle un habitant d'Azazga. Interrogé, le directeur des travaux publics, M. Madjid Ait Kaci a expliqué que «ce retard est dû à des glissements de terrains répétitifs qui surviennent sur la RN71 dont le dernier mouvement du sol est en cours de traitement avant l'achèvement de cette déviation». Quant à la réception du projet de l'évitement de la ville d'Azazga, le responsable s'engage à ouvrir ce tronçon «le mois de juillet prochain, si les conditions le permettent» avant de préciser que «l'avancement de la réalisation des ouvrages d'art a atteint 90% tandis que la voie qui s'étale sur 8,5 kilomètre est à 80% d'avancement». Les automobilistes ajoutent: «Même si vous réussissez à sortir de la ville pour rejoindre Tizi Ouzou, vous êtes vite découragés par deux autres points noirs». Il s'agit du perpétuel bouchon de Tamda, où les travaux de l'échangeur piétinent. Par ailleurs, le chantier de la trémie à Chaïb enregistre 65 à 70% d'avancement. Rappelant que le projet de dédoublement de la RN12 a été inscrit en 2006. Les travaux ont été lancés à l'été de 2012. Dans sa globalité, ce programme consiste en l'aménagement du tronçon Tala Amara (sortie est de la zone industrielle de Oued Aissi)-Chaïb en axe autoroutier (2 fois 2 voies) ainsi que la réalisation de 2 ponts, 5 échangeurs (Tamda, Taboukirth, Chaïb et Chaoufa) en cours de réalisation et une trémie au niveau du carrefour de Oued Aïssi qui a été achevée. A ce sujet, le directeur des travaux publics a affirmé que «d'ici septembre, il ne restera aucun «cisaillement» entre Tizi Ouzou et Azazga, les carrefours seront totalement achevés».