Les épreuves du bac pour toutes le filières ont pris fin hier, à l'exception de celles des lettres et philo qui se sont achevées mercredi. Comme depuis le premier jour de cet examen, il y a eu encore une fois la fuite de sujets via facebook, vingt minutes après le début de l'épreuve. En attendant l'annonce des résultats le 10 juillet, ce n'est pas seulement les candidats qui retiendront leur souffle mais surtout «les vrais responsables» du scandale du bac 2015. Selon une source proche du ministère, «il est plus judicieux que la commission chargée de l'élaboration des sujets présente sa démission collective devant le grand public». Les enseignants concernés, à leur tête le directeur général de l'Office national des examens et de concours (ONEC), ont d'ailleurs quitté l'isolement dans lequel ils se trouvaient depuis un mois, hier à 15h. «S'ils ne démissionnent pas, la ministre est appelée, pour sauver la crédibilité du bac, à les licencier», selon notre source. Ceux qui ont été derrière «l'erreur scandaleuse et impardonnable» de l'examen d'arabe et d'éducation islamique n'ont jamais élaborer de sujet de bac avant ce jour. «C'est la première fois qu'ils font face à une telle mission», explique-t-on encore. «Il est inadmissible, qu'après des mois de préparation et la parfaite disposition des moyens matériels, que le volet pédagogique vienne entacher l'épreuve», ajoute notre source. La triche que le bac 2015 a connue n'est pas «extraordinaire», mais on voulait «délibérément», appuie notre source, détourner l'opinion publique vers ce phénomène pour dissimuler le vrai scandale que sont les erreurs dans les sujets. De plus, l'Association des parents d'élèves propose «la suppression» du bac, du BEM et de l'examen de fin de 5e dans le cursus scolaire. «Nous avons hérité du système français et il est temps d'adopter la méthode américaine ou japonaise. C'est au niveau de l'université, lorsque le candidat choisira sa spécialité qu'il sera examiné dans deux matières», explique Ahmed Khaled de l'Association des parents d'élèves. Autre proposition de Bachir Hakem, syndicaliste du CLA : «Il est temps de mettre en place un concours d'entrée à l'université et revenir au sujet unique au bac et arrêter toutes les communications internet dans les centres d'examen.» Une décision difficile à mettre en place dans la mesure où, explique-t-il encore, les élèves ne font plus «d'effort personnel pendant les devoirs et les compositions car tous trichent, mêmes les meilleurs. Le débat sur le phénomène de la tricherie et de la violence doit être ouvert». Par ailleurs, les candidats qui «se disent perturbés» voudront certainement emboîter le pas aux candidats marocains. Le Maroc a décidé de refaire certaines épreuves du bac aujourd'hui après l'éclatement d'un scandale lors des épreuves. En Egypte et en Tunisie, des cas similaires sont signalés. Au dernier jour du bac, chez nous, les questions étaient estimées abordables, selon certains. Même si d'autres estiment que les épreuves de physique étaient du «gâteau», d'autres affirment ne pas avoir eu le temps de terminer l'ensemble des exercices. «C'était très long, je n'ai pas eu le temps de terminer», pleure Sarah, candidate au lycée El Idrissi à Alger.