Mi-crossover, mi-SUV, le Kadjar est présenté en trois versions de motorisation : TCe 130 (1.2 l turbo essence), dCI 130 (1.6 diesel) et dCI 110. C'est près de Tudela, deuxième ville de Navarre (environ 100 km de Saragosse, Espagne), et plus précisément sur le parc naturel des Bardenas Reales, que Renault a présenté, les 11 et 12 juin, le Kadjar, son tout nouveau crossover, le premier dans le segment C. La région où jadis cohabitaient les cultures arabe, juive et chrétienne, revêt les allures d'un désert au décor de western avec reliefs caillouteux et paysages conjuguant buttes et plateaux. Idéal pour le dépaysement mais aussi et surtout pour tester les limites du véhicule. Mi-crossover, mi-SUV, le Kadjar est présenté en trois versions de motorisation, avec le TCe 130 (1.2 l turbo essence), le dCI 130 (1.6 diesel) et dCI 110. Il est disponible en 4 roues motrices et est doté du dispositif Extended Grip sur certaines versions 2 roues motrices. Il existe aussi en boîte manuelle ou automatique à 6 rapports. Le constructeur vante une motorisation «efficiente et autonome» avec une consommation de moins de 4 litres aux 100 km et une émission en CO2 en dessous des 100 grammes au kilomètre pour le dCI 110, présage déjà un «succès commercial». Des performances qui peuvent monter jusqu'à 126 g/km pour la version diesel. Une conduite facilitée Imposant de l'extérieur (4,45 m de longueur, 1,8 m de largeur), le Kadjar présente à l'intérieur l'habitacle spacieux et confortable d'une berline. Il est doté d'un volant réglable, un tableau de bord reconfigurable et des sièges avec des maintiens latéraux qui s'adaptent à la morphologie. Le coffre est, quant à lui, extrêmement large (d'une capacité équivalent à près de 530 litres) avec compartiment amovible et un système de double plancher. Côté high-tech, le crossover est doté de la deuxième génération de tablette R-Link équipée de la reconnaissance vocale et de plusieurs fonctionnalités (téléphonie, radio, navigation). En matière d'équipements, il en offre une panoplie, notamment dans le segment aide à la conduite parmi lesquels l'assistance automatique au stationnement (parking main libre), caméra de recul, aide au démarrage en côte, freinage actif d'urgence, régulateur de vitesse et alerte de survitesse. Le véhicule est aussi équipé d'un crochet d'attelage avec une capacité de tractage de 1,8 tonne.Avec une tenue de route irréprochable sur voie express et autoroute, le Kadjar insuffle un sentiment de confort et de légèreté. Il fait également preuve de résistance sur des parcours off road, route de campagne et terrain caillouteux, même si du côté du constructeur «on ne revendique pas que c'est un franchisseur». Il se veut néanmoins «robuste et dynamique». Ces deux caractéristiques ont d'ailleurs inspiré le nom qui lui a été donné, explique Frederic Lemoine, directeur de programme adjoint au sein de Renault. Avec le Kadjar, Renault espère se replacer sur un marché des crossover en plein boom mais sur lequel elle est arrivée tardivement. En Europe 1,5 million de crossovers ont été vendus en 2014 et plus de 9 millions dans le monde. Ces chiffres représentent plus d'un quart des ventes sur le segment C. Pour le constructeur français, il s'agit de grignoter quelques parts dans un marché où la concurrence est déjà bien installée. Cousin du Nissan Qashquai avec lequel il a 60% de pièces en commun (mais 5% de pièces visibles de l'extérieur), le Kadjar se pose également en concurrent de la Peugeot 3008, du Kia Sportage ou encore du Tiguan. Les responsables de Renault ont néanmoins expliqué que le Kadjar ne fait pas de fixation sur le Qashquai qui est certes leader du segment en Europe mais qui peut être «titillé» sur beaucoup de marchés. Concurrence Même si les deux véhicules partagent le même châssis, le crossover français possède «la polyvalence, la modularité et les équipements technologiques propres à Renault», a assuré Frederic Lemoine. Parmi les marchés cibles de Renault, figure l'Asie avec l'Inde et surtout la Chine où une usine, dont les premiers Kadjar seront issus en 2016, est en construction. Fabriqué dans l'usine de Palencia (nord de l'Espagne) à 450 unités jour, le Kadjar arriverait en Algérie «avant la fin de l'année 2015», a fait savoir Stéphane La Rosa, en précisant que «le processus d'homologation est en cours». Un échéancier également évoqué pour le Maroc (probablement vers novembre). Quant à son prix, il n'a pas encore été défini, mais il sera «compétitif», a-t-on assuré du côté de Renault. En France où il est déjà commercialisé, le Kadjar coûte entre 23 000 et 32 000 euros. Safia Berkouk