La reconquête du marché américain intéresse de plus en plus de pays de l'Opep. L'initiative a été lancée par la compagnie nationale vénézuelienne PDVSA pour la création d'une joint-venture pour le blending de pétrole et pour lequel Sonatrach avait été sollicitée. Ainsi, en plus de l'Algérie, ce sont le Nigeria, l'Angola et même l'Iran qui s'intéressent de près au projet. Selon les propos du président de la PDVSA, Eulogio Del Pino repris par l'agence britannique Reuters, ces quatre pays sont intéressés par le projet afin de bénéficier de meilleurs prix pour la commercialisation de leurs pétroles légers. Le patron de la PDVSA avait en effet annoncé, en avril, un nouveau plan pour le blending du pétrole du bassin de l'Orénoque et qui associe plusieurs membres de l'OPEP. Il faut rappeler dans ce sens que le Venezuela dispose d'importantes réserves de pétrole extra lourd qu'il est dans l'impossibilité de le commercialiser en l'Etat, notamment sur le marché nord-américain. La PDVSA a eu recours jusqu'à récemment à l'ajout de naphta qu'elle importait au prix fort de recourir au Sahara blend algérien qui constitue une bonne alternative. Cependant pour des raisons logistiques, PDVSA a suspendu ses importations de pétrole léger algérien, avant qu'un projet de joint-venture pour le blending de pétrole entre PDVSA et Sonatrach ne soit annoncé au mois de février dernier.