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Béjaïa : Les salafistes reviennent à la charge
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Publié dans El Watan le 22 - 06 - 2015

Les pouvoirs publics ont-ils cédé devant l'obscurantisme des salafistes ?
Tout porte à croire que les pouvoirs publics ont reculé devant les islamistes qui fréquentent la mosquée jouxtant la maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa. Leur nouvelle mission : s'approprier l'esplanade de la maison de la culture et interdire les spectacles en plein air, qui, selon eux, dérangent les fidèles dans leur prière de taraouih. Un prétexte qui ne tient pas la route puisque les festivités commencent à 22h30 et parfois même à 23h, soit à la fin de la prière.
Pour ce faire, ils n'hésitent plus à intimider les responsables de l'établissement culturel en rendant visite à sa directrice, comme ce fut le cas l'année dernière, de l'aveu d'un fonctionnaire rencontré à l'entrée de la maison de la culture. Ce dernier confie : «Ils sont trois ou quatre personnes, dont trois commerçants qui exercent non loin de la maison de la culture. Je me souviens qu'ils sont allés rendre visite à la directrice pour, justement, la convaincre de laisser tomber ces spectacles en plein air qu'ils qualifient d'atteinte aux mœurs.»
Sur le terrain, ils agissent au nom des riverains et de la société civile et jouent le rôle d'une police des mœurs. Cette année, le programme d'animation de la maison de la culture pour la première semaine ramadhanesque est prévu en salle. Ce qui fait l'affaire des islamistes. Une campagne vient d'être lancée sur les réseaux sociaux pour dissuader la direction de la maison de la culture de cesser les festivités nocturnes. Tant que l'Etat, à travers ses démembrements locaux, se tait, les fanatiques islamistes ne semblent pas prêts de s'arrêter là.
L'an passé, un barbu s'est permis de monter sur scène et d'arracher le micro de la main d'un chanteur, non-voyant, avant de faire son prêche suggérant à la foule de rentrer chez elle. La même année, des non-jeûneurs, venus défendre leur liberté de culte et de conscience, ont été lynchés et passés à tabac par une foule chauffée à blanc par des salafistes. Menacés, les membres du comité des fêtes de la ville de Béjaïa ont été contraints de désinstaller leur matériel de peur qu'il ne soit saccagé.
Rencontrée hier dans son bureau, Mme Salima Gaoua, la directrice de la maison de la culture, qui ne cache pas sa crainte de voir les scènes de l'an dernier se reproduire, a déclaré en substance : «Nous allons reprendre nos activités sur l'esplanade de la maison de la culture ce jeudi. De nombreuses familles à travers la wilaya nous ont reproché, effectivement, le fait d'organiser les spectacles dans une salle qui peut contenir à peine 740 personnes.»
Contacté par nos soins, Mustapha Boumaza, président de l'Association des producteurs, auteurs et compositeurs de Béjaïa, reproche aux pouvoirs publics leur «laxisme». «Je dirais même qu'il y a des gens qui les protègent. Mais il ne faut pas céder face à ces extrémistes que nous avons vaincus militairement et qui veulent revenir politiquement. Nous organisons des spectacles depuis quatre ans sur cette esplanade et ce n'est pas aujourd'hui que nous allons nous arrêter», fulmine-t-il, avant d'appeler la société civile à se mobiliser.


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