Le jardin citadin d'Oued Smar ne sera pas livré avant la fin de l'année. Confié à une entreprise turque, il a connu plusieurs contraintes. Le ministre de l'Environnement a annoncé la désignation d'un chef de service pour le suivi et le contrôle des travaux. M. Nouri a contesté la décision d'abandonner le projet d'une décharge à Reghaïa. Le ministre de l'Environnement s'est dit «contrarié» par les retards accumulés dans le projet de fermeture et de réhabilitation de la décharge de Oued Smar. Devant être livré en avril dernier, le «jardin citadin», dont le taux d'avancement des travaux est de 80%, ne sera pas ouvert avant la fin de l'année. «Beaucoup d'argent a été mobilisé. Les gens sont partis sur la Lune et en sont revenus (…). Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec le projet», s'est agacé, hier, Abdelouahab Nouri, qui s'est déplacé sur le site en compagnie du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. Contestant le taux avancé par l'entreprise, M. Nouri a annoncé la désignation d'un chef de service pour le suivi, le contrôle quotidien des travaux de réalisation et l'envoi de rapport détaillé à la tutelle. Le ministre a exigé de l'entreprise réalisatrice, Systèm Yapi en l'occurrence, l'aménagement d'une pépinière, dont les éléments seront recrutés parmi les agents de l'EPIC de la wilaya Edeval. Le projet, inscrit en 2007 pour une enveloppe financière révisée de 7,8 milliards DA, a nécessité l'aménagement des voies de circulation, la stabilisation des talus, l'exécution de 127 puits mixtes (récupération des lixiviats et biogaz) et la végétalisation du site. Des contraintes ont retardé le projet lancé fin 2009 : éboulements, présence d'exploitants agricoles sur l'assiette de la base de vie, passage d'un gazoduc souterrain et de pylônes électriques, différend sur la délimitation du site avec l'entreprise ETRHB Haddad. Selon des cadres du ministère, qui mettent en avant les difficultés rencontrées sur la décharge occupée par un millier de chiffonniers, le projet ne devra pas être ouvert aux Algérois avant le mois de février de l'année prochaine. «Trois autres mois seront nécessaires pour finir les travaux dont le délai contractuel, avancé après l'avenant signé avec l'entreprise est novembre», estime notre source qui a requis l'anonymat. Lister les sites des futures décharges La délégation s'est rendue à Ouled Fayet, où des travaux de réhabilitation sont entamés au CET fermé fin 2013. Le projet, dont le taux de réalisation est de 30%, sera livré, selon les délais prévisionnels, en avril 2016. Des écueils ont là aussi retardé les travaux : résiliation du contrat avec le groupement Amenhyd-Impulsa et signature de nouveaux avenants. Le ministre de l'Environnement a exigé, lors de son déplacement sur le site du CET (décharge de Hamici - Zéralda), l'engagement «immédiat» des travaux d'extension du centre, qui reçoit quotidiennement les déchets ménagers des communes de l'ouest et du centre de la capitale. «L'ODS doit être signé aujourd'hui pour que les travaux des 6 autres casiers soient engagés par l'entreprise retenue», a insisté M. Nouri, lors de sa visite du CET géré par l'Epic de la wilaya, Gecetal. Le ministre a contesté la décision prise par ses cadres de «délocaliser» le projet du centre d'enfouissement de Reghaïa, suite à l'opposition de la population. Les cadres ont «justifié» l'abandon du projet par plusieurs «raisons objectives» : insécurité malgré la réquisition de la force publique, saccage de la caténaire du train de banlieue. M. Nouri, qui a dénoncé «la fuite en avant» et le «choix de la facilité», a exigé un listing des sites pouvant recevoir de nouveaux CET dans la capitale. «Il faut inventorier les sites pouvant recevoir des CET. Il faut une vision prospective qui nous permettra de régler les problèmes de la surcharge du site de Hamici qui risque d'être saturé», estime, en substance, le ministre, qui précise que 142 CET, dont 76 sont en service actuellement, sont programmés. La capitale exploite, en plus du centre de Hamici, des sites à Corso et Staouéli.