Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement n'a pas mâché ses mots envers les entreprises de réalisation du projet de réhabilitation du site de la décharge de Oued Smar et de celui du centre d'enfouissement technique (CET) classe II Hamici à Zéralda. Il leur reproche le retard dans l'avancement des travaux et la mauvaise gestion. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Qualifiant l'ex-décharge de Oued Smar de «plaie» de la capitale, Abdelwahab Nouri rappelle que les pouvoirs publics ont mobilisé beaucoup d'argent pour sa réalisation. Seulement, «je suis pressé d'en finir avec ce projet», dit-il hier lors d'une visite sur le site. Entamés en 2009, les travaux de réhabilitation de l'ex-décharge ont atteint aujourd'hui, un taux d'avancement de 80%. Initialement prévue pour le 16 novembre prochain, la réception de ce projet sera finalement reportée au-delà de cette date, dira le responsable du projet. Catégorique, le ministre refuse tout glissement de délai. «Je ne suis plus d'humeur à accepter des glissements de délai. Arrangez-vous pour respecter les délais prévus», dit-il à l'encontre de l'entreprise de réalisation. Contrarié par le taux d'avancement, il a pris la décision de désigner un chef de projet dont la mission sera d'«assurer le suivi régulier de l'avancement des travaux du projet de réhabilitation de la décharge de Oued Smar, d'effectuer des contrôles quotidiens et hebdomadaires et d'établir des comptes rendus». Nouri souscrit en outre à la proposition du Wali d'Alger, celle de mettre en place sur ce même site, une pépinière. Il insiste également sur l'entretien du site, une fois aménagé en jardin citadin (espaces de loisirs, points d'eaux et autres annexes). «L'entretien du site est capital autant que sa réalisation. S'il n'y a pas d'entretien c'est comme si nous n'avons rien fait», souligne-t-il. Au centre d'enfouissement technique (CET) classe II Hamici à Zéralda, le ministre s'est indigné devant la délocalisation du projet du CET de Réghaia à Hamici. «On n'appréhende pas des problèmes aussi graves et aussi sensibles de cette façon. Il faut prendre des décisions, mais il ne faut pas agir dans la facilité en transférant le tout sur Hamici», peste-t-il. Selon lui, c'est faire dans la facilité et la fuite en avant. Il exige ainsi qu'on lui fasse un inventaire de tous les sites susceptibles de recevoir des projets de CET à Boumerdès, à Tipasa et à Alger, et de réaliser rapidement les études afin de «ne pas être pris au dépourvu». Nouri a, par ailleurs, donné l'ordre à l'entreprise choisie d'entamer d'ores et déjà les travaux d'extension au CET Hamici. «Les procédures interviendront après», dit-il.