la population des localités éparses de la commune de ouled rabah, l'une des régions les plus enclavées de l'extrême sud de la wilaya de jijel, continue de broyer son pain noir dans le contexte pénible d'isolement et du manque d'eau qu'elle endure. Aux efforts de développements engagés par programmes interposés, qui mobilisent souvent des budgets quasi-insignifiants pour venir en aide à la population, le rythme des opérations lancées n'a pas permis de contribuer à régler les problèmes posés. l'AEP et la réalisation de nouveaux tronçons de routes, inscrits pourtant dans l'ordre des priorités, sont à ce jour les principales doléances que la population exprime. a ouled rabah, c'est notamment les moyens de financement des opérations retenues qui font défaut. les budgets destinés au plan de développements communaux (pcd) ne représentent souvent que de maigres enveloppes, qui ne suffisent pas à prendre en charge les besoins de la population en matière d'eau, des routes, de santé ou même de création de postes d'emploi. dans ces contrées éloignées, situées de surcroit, dans une région à la nature à relief difficile et accidenté, la population s'accroche encore à des moyens de vie rudimentaire. dans certaines mechtas, les habitants s'approvisionnent en eau à dos-d'âne et se déplacent dans les camionnettes pour rallier le centre urbain de la commune. les routes ouvertes ont certes permis de faciliter le déplacement dans certaines autres localités moins éloignées, mais d'autres difficultés demeurent plus que jamais soulevées pour vaincre définitivement l'isolement. la principale route reliant le chef lieu de ouled rabah aux deux autres communes limitrophes de sidi marouf et de ouled askeur, sur un parcours de 21 km, est en chantier pour le traitement des glissements de terrain. un montant de 12 milliards de centimes a été réservé à cette opération, qui s'ajoute à une autre enveloppe de 65 milliards de centimes destinés à l'aménagement de la route après le traitement des glissements. il faut rappeler, cependant, que les 14 mechtas formant cette commune, dont la population dépasse les 10.000 habitants, attendent d'être délivrées de leur misérable condition.