Dirigeant de main de maître l'Ecole nationale des sports olympiques (ENSO), un des fleurons des infrastructures sportives nationales, le jeune cadre, Amine Meziane Cherif, a bien voulu nous parler d'une institution où l'Entente de Sétif avait façonné le trophée de Ligue des champions d'Afrique. Quelles sont les missions de l'école ? Ouverte le 11 octobre 2012, l'école fonctionnant sous l'égide du ministre de la Jeunesse et des Sports, prend en charge les jeunes talents des différentes disciplines. Tout se fait en étroite collaboration avec les fédérations spécialisées. Actuellement 83 élèves dont 63 internes de quatre disciplines (basket, de la lutte associée, du karaté, boxe et athlétisme) sont scolarisés à l'école où ils bénéficient d'un temps aménagé. Après les cours qui s'achèvent à 14h, nos athlètes rejoignent leur lieu d'entraînement. Pour la prochaine rentrée, nous allons incorporer des talents de l'escrime et de la natation. Avec de telles installations, peut-on organiser des compétitions au sein de votre établissement ? Ce point me permet de lever certaines équivoques. L'établissement ne peut pas accueillir des manifestations à caractère compétitif. Comme je viens de le souligner précédemment, il est destiné à prendre en charge la formation des jeunes talents aux plans sportif et pédagogique. On ne peut pas le détourner de sa mission principale. La réglementation est claire dans ce sens. L'établissement tourne-t-il à plein régime ? Nous sommes très sollicités, notamment en période de vacances scolaires. Durant cette période, l'école affiche complet. A titre d'exemple, du 20 au 31 décembre dernier, 270 athlètes de 11 disciplines se sont regroupés à l'école. Parrainé par le MJS, ce camp du jeune sportif rentre dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques de 2020. Des équipes nationales et formations de Ligue 1 peaufinent leur préparation au niveau de l'école. Avec l'ouverture prochaine de l'auberge d'une capacité de 50 lits et l'inauguration de la piscine, l'école fonctionnera à plein régime. Que pouvez-vous dire à propos des clubs de Ligue 1 qui vous sollicitent et des services offerts par votre établissement ? L'ES Sétif a préparé son aventure africaine à l'ENSO, où toutes les conditions sont réunies pour y effectuer une préparation digne de ce nom. En plus des installations qui n'ont rien à envier aux centres d'entraînement des grands clubs européens, le cadre est très agréable. De grands clubs comme l'USMA, le CRB et l'ASO ont séjourné à l'école, où ils ont bénéficié de toutes les installations et à de prix compétitifs. Drivée par le Suisse Schuurman, l'équipe nationale olympique qui a séjourné chez nous du 7 au 16 juin 2015, a appliqué son programme en entier. 15 athlètes de l'équipe nationale d'athlétisme, qui ont bien profité du climat et de l'altitude, viennent de boucler un stage de 21 jours. En parlant de prix, quelles sont vos offres ? Avant d'aborder le volet des prix défiant toute concurrence, l'établissement dispose de toutes les conditions qu'exige le haut niveau. Notamment en matière d'hébergement, de restauration, de terrains, de salles de musculation, d'unité de soins, de récupération et autres. L'ASO, qui connaît bien le site, effectuera un stage du 2 au 9 juillet prochain. La JS Saoura lui emboîtera le pas du 11 au 19 du mois prochain. A propos des tarifs, une prise en charge totale d'une semaine pour 36 personnes n'excède pas 900 000 DA. Soit moins de 6000 euros. Comparativement aux frais engagés dans les stages à l'étranger, la différence est de taille. Peut-on avoir une idée sur les problèmes rencontrés dans la gestion d'un tel établissement ? Placé sous la tutelle directe du ministère de la Jeunesse et des Sports qui ne lésine pas, l'établissement dispose de moyens substantiels. Néanmoins son statut d'EPA (Etablissement public à caractère administratif) limite notre champ d'action. Pour la moindre opération à engager on doit obligatoirement passer par le contrôle financier. Pour son aboutissement, un tel passage prend le plus souvent beaucoup temps. Pour la diversification de ses ressources financières, il serait à mon avis préférable de la transformer en EPIC. Pour étayer de tels propos, en deux mois, l'école a dégagé un bénéfice de 3 millions de dinars…