Ils étaient 127 637 scolaires l'année précédente. Des nouveaux établissements scolaires, dont un lycée à Annaba, un autre à El Bouni et un CEM à Besbessa (Aïn Berda), se sont ajoutés aux 313 déjà existants. Bien qu'empreint de routine, l'événement a été célébré à Chorfa, une localité rurale. Cette commune a accueilli la cérémonie officielle. Rien n'a filtré sur les nouvelles orientations pédagogiques. Certes, il y a bien cette reforme dont on parle et la préparation des épreuves de rattrapage. Celle-ci concerne les élèves de la 2e année secondaire ayant cumulé une note annuelle de moins de 10. Sur ces deux questions, l'on se satisfait des informations glanées auprès des enseignants pour dire que les épreuves de rattrapage se dérouleront avant le 23 septembre 2006. Cette année, rien ne paraît avoir changé dans la routine scolaire, la tournure d'esprit des enfants et l'humeur des parents. Pour rendre étanche le siège de son institution, le directeur de l'éducation a installé des cerbères au portail d'entrée. Ils auraient été instruits à l'effet de ne laisser accéder aucun parent d'élève et surtout pas les journalistes. Pour éviter toute fuite, il a mis un terme aux activités de sa cellule de communication. En s'interdisant de communiquer avec le public, ce responsable de la wilaya oublie, ou fait semblant d'oublier, que les moyens d'informations ont radicalement évolué et la vie familiale aussi. Qu'à défaut d'informations crédibles à destination des adultes, les enfants scolarisés peuvent chercher dont le tabagisme et la drogue ce que l'on ne leur offre pas en pâture intellectuelle. C'est dire que l'école ne peut en aucun cas échapper par sa vertu aux vicissitudes que lui impose son environnement direct et indirect. Rappelons que sur les 131 000 élèves inscrits pour l'année 2006/2007, quelque 51 000 sont démunis. A elle seule, la commune de Annaba en compte la moitié dans les 74 établissements primaire, moyen et secondaire implantés sur son territoire. Pour les aider, elle a dégagé une enveloppe de 10 millions de dinars nécessaires pour l'acquisition de plus de 10 500 cartables et autres articles scolaires. Il y a enfin le cas de ce censeur du lycée St Augustin qui muté vers un autre établissement, il a pris la totalité des documents administratifs de son ancien établissement. Dans le lot, il y a le registre des élèves, l'emploi du temps de chaque classe et le guide devant permettre aux enseignants de faire application des dispositions de la réforme. A ce jour, il ne les a toujours pas rendu. Les mises en demeure adressées sont restées sans suite. La décrépitude avancée des écoles primaires filles et garçons rue Ben Badis à Annaba représente un risque réel pour les élèves et leurs enseignants. Hérités de la période coloniale, ces 2 établissement n'ont pas fait l'objet d'une quelconque réhabilitation.