Contrairement à leurs collègues d'Alger et d'Oran, les traminots de Constantine, en grève depuis lundi dernier, n'ont pas repris, mercredi, le travail. Les agents de terrain-conducteurs, agents de contrôle et agents de guichet de la société et la direction de l'entreprise d'exploitation du tramway (Setram) n'ont, a priori, pas réussi à trouver un terrain d'entente. Depuis lundi dernier, jour où ils ont rejoint le mouvement social déclenché deux jours auparavant à Alger, les traminots constantinois ont tout de même assuré un service minimum, qui s'est traduit par la circulation de quatre rames sur un ensemble de quinze. Hier, même ce service minimum a été supprimé. C'est l'entreprise Setram, via des annonces sonores diffusées au niveau des dix stations du tramway, qui a annoncé aux usagers que «le tramway est à l'arrêt suite à un mouvement social». Les revendications des traminots, faut-il les rappeler, s'articulent autour de la généralisation de l'indemnité professionnelle IAP à l'ensemble des travailleurs, y compris les conducteurs, les agents de contrôle, de maintenance, de vente et de sécurité ; ainsi que des augmentations de salaire et l'application d'une convention collective. Pour les travailleurs de Constantine, il est en outre question de dénoncer leur rythme de travail et exiger un changement dans le programme de roulement. Dans un communiqué rendu public mercredi, annonçant la fin du mouvement de grève et saluant «le retour au bon sens et à la normalité» à Alger et Oran, la direction n'a communiqué aucune information concernant le mouvement au niveau de Constantine. Y a-t-il eu des négociations avec les travailleurs de Constantine, si oui où en sont-elles ? Ni les concernés ni la direction de Setram ne semblent disposer à communiquer sur le sujet. Toutes nos tentatives pour prendre attache avec la chargée de communication de Setram sont restées vaines. Les traminots, quant à eux, campent sur leur position «jusqu'à satisfaction de la liste de revendications», selon certains d'entre eux.